Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Un responsable israélien a confirmé qu'un accord pour obtenir la libération de Jonathan Pollard au cours des deux prochaines semaines a pris forme, mais viendrait en échange de la libération de 400 terroristes arabes, dont le chef Marwan Barghouti.

Alors que les Etats-Unis et Israël ont maintenant admis que la libération de Pollard est sur la table, l'état d'Israël lui-même n'a pas officiellement annoncé qu'il accepte la proposition. Si cela est vrai, cependant, Pollard serait libéré juste avant la fête juive de Pessah, la fête juive de la liberté et de la rédemption.

L'échange comprendrait également un gel partiel de la construction juive en Judée Samarie, ainsi qu'à Jérusalem, selon la même source.

"Ce ne sera pas un gel complet," a déclaré la source. "Les appels d'offres et les projets déjà en cours de construction se poursuivront, ainsi que les bâtiments publics et gouvernementaux à Jérusalem."

Le premier ministre Benyamin Netanyahou aurait refusé un gel complet de la construction, et arrêtera la construction des bâtiments publics uniquement en Judée Samarie. Selon la deuxième chaîne de télévision, il est en train de mettre au courant les principaux ministres sur la question.

La radio de Tsahal a rapporté mardi après-midi qu'il y a une concession supplémentaire : les deux parties doivent rester dans les pourparlers de paix jusqu'en 2015.

Ces informations contredisent les rapports parus plus tôt cette semaine, quand la Maison Blanche avait réaffirmé mercredi qu'elle n'a pas l'intention de libérer Pollard. Maintenant, tout cela aurait changé, après une visite surprise du secrétaire d'état américain John Kerry en Israël sur l'échec des négociations.

Jonathan Pollard a récemment fait l'objet d'une campagne de grande envergure pour sa libération. Il est maintenant dans sa 29e année de prison pour avoir transmis des informations liées à la sécurité de l'Amérique a Israël. Cette même Amérique qui espionne sans cesse, ouvertement, l'état juif. Pollard a été arrêté par des agents du FBI en 1985 et est détenu, depuis, dans des conditions difficiles, parfois inhumaines.

Pollard a été arrêté sur des accusations beaucoup moins graves que celles qui ont mis d'autres espions en prison, bien que ces espions, de pays ennemis, aient passé tout au plus que quelques années en prison avant d'êtres relâchés par les Etats-Unis, vus comme "hypocrites" par beaucoup dans le monde, et même chez eux.

Plus de 106 députés ont participé à une session extraordinaire de la Knesset en décembre pour protester contre le refus du président américain Barack Obama de libérer le prisonnier, et ont signé une pétition exhortant Obama à reconsidérer.

Plusieurs responsables américains, dont l'ancien conseiller à la sécurité nationale Elliott Abrams, le secrétaire à la défense adjoint lors de l'affaire Pollard Lawrence Korb, et l'ancien directeur de la CIA James Woosley, ont également appelé à la libération de Pollard.

Maintenant, Obama montre son vrai visage, et est prêt à finalement libérer Pollard, mais seulement en échange de la libération de centaines de meurtriers arabes et de l'arrêt de la construction juive en Judée Samarie, la terre ancestrale du peuple Juif.

Selon nos dernières informations, Pollard lui-même refuserait d'être libéré en échange de terroristes palestiniens, selon le ministre du logement Uri Ariel.

Ariel a déclaré à la radio de l'armée que des gens proches de Pollard lui ont dit que l'espion s'oppose à ce genre "d'accord honteux". Le ministre, membre de Bayit Yéhoudi, a déclaré que lui aussi s'oppose à la libération d'assassins en échange de Pollard.