Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les législateurs américains ont déclaré mercredi qu'ils étaient mécontents de la décision de la direction palestinienne de signer plus d'une douzaine de conventions internationales, et ont averti que cela pourrait déclencher une coupure de l'aide américaine.

"Cela a été extrêmement décevant pour moi que (le dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas) ait choisi de prendre ces actions à l'ONU. C'est contre-productif et ne rapproche pas d'une résolution finale," a déclaré la représentante de New York, Nita Lowey, chef démocrate du comité des approbations de la Chambre des représentants des Etats-Unis, à une audience de la Chambre.

Abbas avait promis de ne pas chercher à s'affilier à des organisations internationales au cours des négociations de paix qui sont programmées jusqu'au 29 avril. Mais il a fait cette annonce surprise mardi, disant qu'il avait signé les conventions, citant sa colère suite au retard d'Israël sur la libération d'un lot de terroristes.

L'ambassadeur de l'AP à l'ONU, Ibrahim Khreeshi, a déclaré mercredi qu'il y a "550 traités et organisations que nous pouvons rejoindre" et que cela prendra aux palestiniens trois à quatre mois pour rejoindre les 15 traités et organisations internationales signés par Abbas mardi.

Le secrétaire d'état américain John Kerry a immédiatement annoncé qu'il annulait un voyage dans la région.

Mercredi, à l'audience du sous-comité de la Chambre sur le budget, les législateurs ont interrogé Samantha Powers, l'ambassadeur américain aux Nations Unies, à propos des actions d'Abbas.

Ils ont discuté pour savoir si ils déclencheraient une loi américaine disant qu'une adhésion palestinienne à des institutions internationales pourrait inciter à un retrait de l'aide financière à l'AP et la fermeture de leur mission à Washington.

Power a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer quelle réponse serait appropriée. "Nous aurons besoin de voir ce qu'ils ont présenté," a-t-elle dit.

Power a poursuivi en disant que l'administration Obama s'oppose à toutes les actions unilatérales que les palestiniens prennent pour un état, ajoutant qu'il n'y a pas de raccourci pour un état, et que les actions unilatérales pourraient être "extrêmement destructrices" pour le processus de paix.

Le représentant Kay Granger, qui présidé le sous-comité, a déclaré que l'administration Obama doit clairement montrer son opposition.

"L'administration doit envoyer un message clair aux palestiniens que la seule voie vers un état est un accord négocié avec Israël, pas via des tentatives unilatérales à l'ONU," a-t-il déclaré lors de l'audience.

La Maison Blanche a exprimé sa "déception" mercredi au sujet des "actions unilatérales inutiles a la fois d'Israël et des palestiniens au cours des derniers jours."

Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a poursuivi en disant que les actions et réactions "tac au tac" des israéliens et des palestiniens sont "contreproductives", mais l'administration estime toujours qu'il y a une voie à suivre.

"Il y a un chemin pour nous a trouver un moyen diplomatique pour qu'il y ait une état juif sûr, sécurisé, existant aux côtés d'un état palestinien indépendant et sécurisé. C'est le but ultime."

Le secrétaire d'état John Kerry a été "en contact étroit avec notre équipe de négociation, qui reste sur le terrain dans la région pour poursuivre les discussions avec les parties," a poursuivi Earnest.