Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les politiciens israéliens ont réagi avec enthousiasme aux rapports que le président égyptien Abdel Fatah al-Sisi était prêt à donner à l'autorité palestinienne des terres dans le Sinaï adjacentes à la bande de Gaza pour un état.

Le ministre des sciences et de la technologie, Yaakov Peri, un ancien chef du Shin Bet, a dit qu'il était surpris par la générosité de Sisi, disant que la proposition méritait d'être "discutée sérieusement".

Lundi, la radio militaire a indiqué que Sisi a offert au président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas 1 600 kilomètres carrés dans le Sinaï pour élargir la bande de Gaza à cinq fois sa taille actuelle. Selon le plan, le territoire servirait pour un état palestinien sous le contrôle total de l'autorité palestinienne.

Le nouveau territoire, composé de la bande de Gaza et des terres supplémentaires dans le Sinaï, serait un état démilitarisé qui servirait de maison pour les réfugiés palestiniens.

En plus du "grand état de Gaza", les villes actuellement sous contrôle de l'autorité palestinienne en Judée Samarie seraient sous le règne autonome de l'autorité palestinienne. En échange, Abbas abandonnerait ses revendications pour un état dans les frontières d'avant 1967.

La proposition, qui a été précédemment rapportée par les medias arabes la semaine dernière comme ayant été fait par un haut responsable égyptien, mais pas spécifiquement par Sisi, a été catégoriquement rejetée par Abbas.

Peri a posé plusieurs questions découlant de la proposition égyptienne dans une interview à la radio de l'armée : "qu'est-ce qui va se passer en Judée Samarie ? Quoi de Jérusalem ? L'idée que les grandes villes de Judée Samarie soient autonomes est vague, tout le monde peut le comprendre d'une autre façon."

Pourtant, le ministre de Yesh Atid a déclaré qu'il "y a des éléments qui valent la peine de discuter, malgré le refus d'Abbas."

"Cela pourrait résoudre les problèmes qui n'ont pas reçus de réponse dans les pourparlers entre Israël et les palestiniens à ce jour," a-t-il ajouté.

Peri a également souligné que l'initiative de Sisi convient aux intérêts égyptiens, car il y a des problèmes de terrorisme dans le Sinaï.

La présidente du parti Bayit Yéhoudi, Ayelet Shaked, a déclaré que le président égyptien "discerne ce que la gauche israélienne refuse de comprendre depuis des décennies."

"La solution au problème palestinien," a-t-elle ajouté, "doit être régionale et ne peut pas reposer seulement sur les épaules d'Israël."

Shaked a appelé le premier ministre Benyamin Netanyahou à rencontrer Sisi et à examiner si l'initiative est possible.

Selon le rapport fait par la radio de l'armée lundi, Netanyahou a déjà été informé sur les détails de la proposition égyptienne, tout comme les sources au sein du gouvernement américain qui ont exprimé leur soutien à l'idée.