Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La résolution palestinienne appelant a un retrait israéliens aux lignes d'avant 1967 sera présentée au conseil de sécurité des Nations Unies lundi, selon le négociateur en chef de l'AP, Saeb Erekat.

Erekat a déclaré dimanche que 8 amendements ont été introduits dans le projet de résolution initial, ajoutant que le conseil de sécurité votera dessus mardi ou mercredi. Il a souligné que la Jordanie présentera la résolution au nom de l'autorité palestinienne et des pays arabes.

Les efforts de l'AP pour gagner le soutien pour la résolution continueront "jusqu'à la dernière minute", a déclaré Erekat, répétant les menaces antérieures que l'AP s'affiliera aux organisations et traités internationaux si les Etats-Unis choisissaient d'opposer leur veto à la résolution, qui appelle à fixer un calendrier pour le retrait d'Israël aux lignes d'avant 1967.

Au moins neuf voix sont nécessaires pour que la résolution passe. Il n'était pas encore clair ce lundi matin si l'AP avait réussi à gagner le soutien de neuf membres du conseil de sécurité.

Bien qu'Erekat ait déclaré que des modifications ont été apportées à la résolution, un haut responsable de l'AP à Ramallah a déclaré qu'elle n'était pas différente de l'originale.

Ahmed Majdalani, secrétaire général du front de lutte populaire palestinien, a déclaré que le projet de résolution initial qui a été rendu public la semaine dernière est conforme aux droits nationaux des palestiniens. Les tentatives visant à modifier le libellé du projet de résolution original ont été fortement opposées par les Etats-Unis, dit-il, ajoutant que les Etats-Unis et Israël exercent une pression sur les membres du conseil de sécurité pour qu'ils s'abstiennent de voter en faveur de la résolution.

Plusieurs groupes palestiniens ont exprimé leur opposition au projet de résolution original sous prétexte qu'il ne répond pas aux aspirations des palestiniens.

Ils affirment que la résolution assimile Israël et les palestiniens et est "ambiguë" sur des questions comme les implantations, Jérusalem, les réfugiés, les prisonniers et les frontières.

Le groupe terroriste Hamas, qui contrôle la moitié du soi-disant territoire revendiqué par les palestiniens, a appelé la direction de l'AP à retirer la résolution du conseil de sécurité et "reconnaître l'échec du processus de paix".

Il a averti que la résolution proposée comprend des "concessions dangereuses" sur les droits des palestiniens, et a critiqué la référence de la résolution à Jérusalem comme "capitale partagée" des deux états, disant que la ville restera la capitale d'un état palestinien seulement.

Le Hamas a déclaré qu'il était également opposé à la teneur de la résolution parce qu'elle ne permet pas de "revendications palestiniennes futures sur la Palestine".

Khaledah Jarrar, un responsable éminent du front populaire pour la libération de la Palestine, a déclaré que son groupe était opposé à la résolution parce qu'elle ne répond pas aux droits des palestiniens à l'autodétermination et à la création d'un état souverain avec Jérusalem Est comme capitale.

Bassam al-Salhi, chef du parti palestinien populaire, a appelé à une réunion d'urgence de la direction palestinienne pour réviser la résolution, affirmant que les palestiniens doivent retirer la résolution à moins qu'elle soit modifiée de manière à répondre aux aspirations des palestiniens.