Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le roi Abdallah refuse de parler au premier ministre Benyamin Netanyahou jusqu'à nouvel ordre, a rapporté mercredi le journal arabe Al Rai-Youm, citant des sources à Amman.

Le rapport dit que la raison est le fait que la police israélienne se défende contre les émeutiers arabes qui saccagent le Mont du Temple.

Le journal Al Quds Al Arabi a également signalé que le ministère jordanien des affaires étrangères a rejeté les messages de Jérusalem, qu'il définit comme "trompeurs".

L'année dernière, lors de troubles arabes similaires à Jérusalem, la Jordanie avait rappelé son ambassadeur en Israël après avoir exprimé sa profonde inquiétude à l'ambassadeur israélien.

Selon Rai Al-Youm, la Jordanie a décidé de changer de tactique et fait maintenant pression pour obtenir une résolution du conseil de sécurité de l'ONU pour condamner la conduite d'Israël.

Le roi Abdallah a récemment intensifié sa rhétorique raciste, disant après une rencontre avec le premier ministre britannique David Cameron que si Israël ne change pas de cap, ses relations bilatérales avec la Jordanie seront endommagées.

Plus tôt cette semaine, Abdallah avait rencontré des députés arabes israéliens et avait condamné Israël avec véhémence.

"Al-Aqsa est uniquement pour les musulmans," a-t-il dit, et a rejeté de partager le Mont du Temple avec les autres religions.

"La politique provocatrice d'Israël de judaïser les lieux saints de Jérusalem portera de graves conséquences pour l'ensemble de la région," a-t-il ajouté.

Jeudi également, un responsable jordanien a déclaré à un autre journal arabe basé à Londres, le Al-Arabi Al-Jadeed, que la Jordanie avait cessé d'importer des produits israéliens, dont des pommes de terres, citant des "défauts" dans les cultures.

Ce qu'ils ne disent par contre pas, c'est que la Jordanie, tremblante face à la vague islamiste qui secoue la région, a supplié Israël pour une aide sécuritaire et obtenu de l'état juif une vingtaine d'hélicoptères de combat Cobra pour défendre ses frontières. Ca, évidemment, ils ne le diront pas et ne les boycotteront pas.