Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le média russe RT a signalé que le dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas veut que l'OTAN remplace les forces de Tsahal en Judée Samarie dans le cadre d'un accord de paix à long terme avec Israël.

Abbas s'est adressé à une réunion des ministres des affaires estrangères de la Ligue Arabe au Caire samedi. RT n'a pas fourni de citation d'Abbas concernant l'idée d'impliquer l'OTAN, mais Abbas a fait des propositions similaires dans le passé.

Abbas aurait également dit que "maintenant nous parlons de l'initiative française… Son but doit être de mettre en œuvre les visions des deux états, sur la base de l'accord frontalier de 1967 et la capitale de l'état palestinien à Jérusalem Est, de sorte que les deux pays peuvent vivre côte à côte, dans la sécurité, la stabilité et la paix, si Israël recherche bien la paix."

Le chef de l'AP a insisté pour que Jérusalem Est soit la capitale de l'éventuelle "Palestine" et a rejeté la demande qu'il reconnaisse Israël comme un état juif.

"Nous avons déjà reconnu l'état d'Israël, mais nous n'accepterons pas ou ne reconnaitrons pas les termes d'un état juif. Nous exigeons un état palestinien sur les terres palestiniennes et nous ne permettrons aucune présence israélienne à l'intérieur du territoire palestinien," a-t-il dit.

"Quand nous avons besoin de délimiter ces frontières, nous serons prêts à accepter un léger échange de territoires," a-t-il dit aux ministres arabes.

La réunion a eu lieu avant une réunion ministérielle à Paris la semaine prochaine que lancerait la nouvelle initiative dirigée par les français, qui cherche à reprendre les pourparlers qui ont échoué en avril 2014. Des représentants de quelque 20 pays, y compris les Etats-Unis, l'Egypte et l'Arabie Saoudite ou la Jordanie participeront à la réunion, mais pas Israël, ni l'autorité palestinienne.

Cependant, le premier ministre Benyamin Netanyahou a rejeté l'initiative française, et dit que le "meilleur moyen de résoudre le conflit entre Israël et les palestiniens est par des négociations bilatérales directes."

En 2014, Abbas a dit qu'il serait d'accord de laisser les troupes israéliennes dans un futur état palestinien pour une période transitoire de cinq ans, pour qu'elles travaillent avec les forces de sécurité palestiniennes et jordaniennes et pour rassurer le public israélien qu'il n'est pas sur le point d'être frappé par des roquettes. Il a rejeté l'idée émise par le secrétaire d'état américain John Kerry d'avoir des forces israéliennes présentent pendant 10 à 15 ans.

Suite à la période de transition de cinq ans, a-t-il déclaré au New York Times, les forces israéliennes pourraient être remplacées indéfiniment par une force de l'OTAN dirigée par les américains, avec des troupes sur tout le territoire, à chaque point de passage et dans Jérusalem Est, avec les unités de police et de sécurité de l'AP.

Les forces de l'OTAN pourraient rester "pendant une longue période, et où elles veulent, non seulement sur les frontières orientales, mais aussi sur les frontières occidentales, partout… pour une longue période, pour le temps qu'elles le souhaitent. L'OTAN peut être partout, pourquoi pas ?" a déclaré Abbas.

Une telle force, dit-il, "peut rester pour rassurer les israéliens, et pour nous protéger. Nous allons être démilitarisés… Pensez-vous que nous avons l'illusion que nous pouvons avoir la sécurité si les israéliens ne se sentent pas en sécurité ?"