Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'adjoint du dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a affirmé mercredi que l'autorité palestinienne acceptait une "solution à un état" à la condition que tout le monde vive également dans l'état, mais qu'Israël n'accepte pas cela.

S'adressant au journal Asharq al-Awsat basé à Londres, Mahmoud Al-Aloul a déclaré : "nous ne faisons pas de jugement sur les apparences. Par exemple, si la solution à un état est proposée avec les conditions d'Israël, c'est-à-dire un état et un gouvernement d'apartheid, cela est rejeté. Cependant, nous avons été les premiers à proposer une solution à un état qui soit un état démocratique dans lequel tout le monde vit."

"La solution à un état dont nous parlons est un état démocratique dans lequel chacun vit également, ce qui est acceptable. Cependant, nous savons qu'Israël ne l'acceptera pas, il n'y a aucun moyen qu'ils y consentent," a déclaré Al-Aloul.

"Ils veulent un état purement juif, c'est pourquoi ils demandent que nous reconnaissions l'état juif. Nous avons proposé une solution à un état dans le passé et nous n'avons aucune problème à l'accepter à nos conditions," a-t-il poursuivi.

Ces commentaires viennent après que le président américain Donald Trump, lors de sa rencontre avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, ne s'est pas engagé à la solution à deux états comme le seul moyen de résoudre le conflit israélo-arabe, affirmant qu'il soutiendrait la solution choisie par les deux parties.

Les commentaires de Trump ont été bien accueillis en Israël mais dénoncés par l'autorité palestinienne, qui a toutefois évité de critiqué Trump, reportant plutôt la faut directement sur Netanyahou.

Malgré les allégations d'Al-Aloul selon lesquelles Israël est en faveur d'un "état d'apartheid", affirmation répétée par de nombreux responsables de l'autorité palestinienne, les arabes vivant en Israël ont le droit de voter, servir à la Knesset, étudier dans les universités israéliennes, partager les mêmes hôpitaux et installations publiques et travailler aux côtés des juifs israéliens.

Tout en accusant Israël de politique d'apartheid, Abbas lui-même a précisé que si un état palestinien était un jour établi, aucun juif ne sera autorisé à y mettre les pieds.

Dans son interview avec Asharq al-Awsat, Al-Aloul a également été interrogé sur la position de l'AP sur Trump.

"Ses politiques sont complètement différentes de toutes les politiques américaines passées et donc nous sommes confrontés à un mystère. Cela a été une introduction décevante jusqu'à ce jour, mais nous faisons de notre mieux et faisons des efforts pour surmonter ce problème," a-t-il dit.

"Nous communiquons avec lui et son administration. Nous les avons contactés directement et par l'entremise des dirigeants arabes. Ils nous ont dit qu'ils étudiaient la question et nous ne savons toujours pas ce que sera la politique américaine dans la phase à venir," a ajouté Al-Aloul.