Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Un peu fort pour un des derniers pays à encore posséder de réelles colonies aux quatre coins du monde, le président français, Emmanuel Macron, a condamné mercredi la "construction dans les colonies" israéliennes, lors d'une réunion à Paris avec le dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Se déclarant préoccupé par la "détérioration de la situation" en Judée Samarie, Jérusalem Est et Gaza, Macron a déclaré que l'absence continue d'un horizon politique nourrit le désespoir et l'extrémisme.

Il a réitéré la position de la France selon laquelle "il n'y a pas d'alternative viable a une solution a deux états", et a déclaré que la "construction dans les colonies" d'Israël a atteint des "niveaux sans précédent" depuis le début de l'année.

Abbas, pour sa part, a affirmé que son "gouvernement" est prêt à signer un accord de paix et attend la réponse d'Israël.

Le dictateur de l'autorité palestinienne a déclaré avoir exprimé au président américain Donald Trump sa volonté de travailler à un accord de paix, mais a affirmé que le premier ministre Benyamin Netanyahou n'a pas encore répondu.

Abbas a réaffirmé son désir de "travailler avec Donald Trump pour parvenir à un accord de paix historique sur la base d'une solution à deux états, basée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem Est comme capitale de notre propre état indépendant".

"Nous attendons toujours la réponse israélienne," a-t-il déclaré, ignorant l'insistance du gouvernement américain pour qu'il arrête de payer des salaires aux terroristes condamnés et à leurs familles.

La réunion s'inscrit au milieu des efforts de Trump pour relancer les pourparlers de paix entre Israël et l'autorité palestinienne, qui ont pris fin en 2014 lorsqu'une initiative de l'ancien secrétaire d'état John Kerry a échoué après que l'AP ait unilatéralement rejoint des institutions internationales.

Le principal conseiller de Trump, Jared Kushner, son envoyé au Moyen Orient, Jason Greenblatt, et le conseil général des Etats-Unis à Jérusalem, Donald Blome, ont récemment visité Ramallah et rencontré Abbas. Les rapports ont déclaré que des cris pouvaient être entendus de l'extérieur de la salle de réunion, alors que Kushner a réitéré la demande américaine de cesser de payer les terroristes.

Cependant, dans une déclaration résument la réunion, la Maison Blanche l'a qualifié de "productive", ajoutant que les parties "ont réaffirmé leur engagement à promouvoir l'objectif du président Trump d'une paix véritable et durable entre Israël et les palestiniens qui accroitrait la stabilité dans la région."

Malgré ses allégations selon lesquelles Netanyahou ne répondra pas à son appel à des pourparlers, Abbas a rejeté les appels lancés par Israël pour s'asseoir pour des négociations directes, choisissant plutôt d'imposer des conditions préalables à ces pourparlers.