Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Nikki Haley, a déclaré que l'administration Trump ne considérait pas la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d'Israël comme un cadeau aux israéliens et ne chercherait pas à obtenir des concessions en échange de ce geste.

S'adressant à Fox News mercredi soir après que le président Trump a annoncé que les Etats-Unis reconnaissaient Jérusalem comme la capitale de l'état d'Israël et a ordonné au département d'état de planifier le transfert de l'ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, Haley a rejeté cette idée que les Etats-Unis utiliseraient ces mesures pour obtenir des concessions d'Israël.

Lorsqu'on lui a demandé si les Etats-Unis avaient fait pression sur Israël pour que l'état juif assouplisse sa position en échange de la reconnaissance de Jérusalem, Haley a répondu "absolument pas".

"Cela suite les membres du Congrès, c'est faire ce que le peuple américain a dit. Mais nous retirons également Jérusalem de la discussion, parce que les deux parties doivent se réunir pour voir comment elles vont voir Jérusalem, ce qu'elles verront comme leur capitale."

Alors que le président déclarait que les Etats-Unis reconnaissaient désormais Jérusalem comme capitale d'Israël, il a ajouté que les Etats-Unis ne se prononceraient pas sur les limites de la capitale israélienne et laisseraient la délimitation des frontières de Jérusalem à Israël et l'autorité palestinienne dans un accord de statut final.

"Nous ne faisons rien sur le statut final. Cela dépend des israéliens et des palestiniens."

"Ce n'est pas une décision prise avec les israéliens. C'était une décision du président pour le peuple américain. Donc c'était une décision quand nous avons tous dit que Jérusalem devrait être la capitale et l'ambassade devrait y être. Cette décision ne devrait pas peser sur le processus de paix. Le processus de paix sur la manière de voir Jérusalem, s'ils choisissent de la diviser, toutes ces choses, c'est entre les deux parties."

Selon Haley, alors que les anciens présidents ont été pressés de signer des dérogations retardant l'application de la loi de l'ambassade de Jérusalem de 1995, qui exigeait le transfert de l'ambassade de Tel Aviv à Jérusalem avant 1999, avec des avertissements que tout mouvement intempestif pourrait faire avorter le processus de paix, 22 ans plus tard, il était évident qu'il n'y avait pas de processus de paix à faire avorter.

"Présidents après présidents ont continué d'entendre "ne le faites pas, ne le faites pas, vous allez gâcher le processus de paix". Eh bien, 22 ans plus tard, nous n'avons pas eu de processus de paix. Ce que le président a fait aujourd'hui, c'était écouter la volonté du peuple américain. Ils ont été unanimes il y a six mois, républicains et démocrates, pour le faire. Donc il a écouté le peuple américain."