L'Économie & Finance Israélienne

"Ces protestations ne ressemblent en rien à ce que nous avons vu en 2011. C'est plus féroce, plus politique. Après deux ans de changement de perception, le public ne tombe plus dans le bluff," a déclaré dimanche le député Stav Shaffir, après avoir rejoint samedi les manifestants contre les mesures d'austérité qui prendront effet si le budget du ministre des finances Yair Lapid gagne l'approbation de l'état.

Shaffir, un des leaders des protestations de 2011, a ajouté : "si Lapid continue à chercher de l'argent dans les poches vides des classes moyennes et inférieures, il verra le public sortir dans la rue, cette fois en colère, plus intelligent et plus fort. Ce public a maintenant le pouvoir à la Knesset."

Selon Shaffir, si le budget Lapid est approuvé, une nouvelle vague de protestations est attendue. "Le public reconnaît le manque intolérable de responsabilité reflété par ce budget, un budget qui persiste avec la même politique économique menée par Benyamin Netanyahou, une politique qui a conduit au déficit."

"Comme Netanyahou, Lapid a peur de blesser le petit groupe de magnats et est prêt à renoncer à nous tous pour eux. Notre message est clair, revenir sur ce budget. Vous pouvez toujours le corriger."

La député Ayelet Shaked (Bayit Yéhoudi) a noté que "les manifestants ont raison. Il y aurait du y avoir des changements dans la pension budgétaire et les reformes dans les ports, la compagnie israélienne d'électricité et les principaux syndicats. C'est une erreur que l'impôt sur le revenu a été élevé pour tout le monde."

"Il aurait fallu des plus grandes coupes dans le peloton de tête, et les échelons inférieurs ne devraient pas être lésés. En raison de l'important déficit créé, il était évident que des coupes devaient êtres faites."

Le député Boaz Toporovsky, du parti Yesh Atid de Yair Lapid, a insisté sur le fait que le budget va infliger "le fardeau sur les riches et les grandes entreprises également" et pas seulement sur les classes moyennes et inférieures. Il a ajouté que le plan budgétaire devrait "baisser le coût de la vie en termes de logement, de nourriture et d'appareils électriques, entre autre choses."

"Je crois que finalement les manifestants verront que la réalité n'est pas aussi mauvaise qu'ils le pensent. Nous savons pourquoi nous avons été élus. Nous savons que nous devons aider les plus jeunes et les classes moyennes."