Politique Israël

Pour le centenaire de Tel-Aviv, les festivités de la ville qui ne dort jamais se sont multipliées, et nous en sommes très heureux. Quand Jérusalem fête sa réunification, sa victoire contre toutes les armées arabes en 1967, c’est non seulement tout le pays qui salue les héros de cette libération, mais aussi et surtout le peuple juif dans son ensemble qui célèbre cet événement historique. Cette année plus que jamais, Yom Yerouchalaïm occupe une place essentielle dans la conscience collective. C’est un second jour de l’Indépendance, celle de Jérusalem, lors duquel, après nous être souvenus de nos soldats tombés, nous nous réjouissons du triomphe : grâce à celui-ci, nous pouvons accéder librement à nos lieux saints, y prier, et marcher la tête haute.

Plus nous exprimons notre attachement à cette ville où chaque pierre raconte une histoire, plus le monde nous l’envie. Comment expliquer cette attirance des autres peuples pour ce joyau spirituel du peuple juif ? Ni bord de mer, ni pétrole ou autres ressources naturelles, pas même encore de tramway... Juste des ruines, un bout de mur couvert de larmes, des vieilles murailles, des écoles talmudiques : Jérusalem ne devrait pas être exposée à la convoitise... Et pourtant. Elle représente un miracle auquel nous ne cessons de croire, tous les jours, un miracle dont la preuve est notre présence quotidienne ici. Nous prions pour qu’il perdure, pour dire merci. Merci à Celui qui nous a offert  le privilège de vivre ici, et merci d’avance de nous conserver cette chance, notre avenir sur cette terre.

Nous ne pouvons ignorer ce qui se trame derrière nous, contre nous, parmi nous. Certains Juifs prennent le relai des nations qui veulent nous dicter notre destin. Ils se mobilisent, s’imposent, signent des pétitions. C’est nous qui vivons ici, sous la menace nucléaire et avec le terrorisme, et ce sont eux, depuis leur terrasse de café à Paris ou à New York, qui prétendent décider de notre sort. Pourtant, à leur façon, ils nous aiment et aiment Israël, ils veulent notre bien. Voilà pourquoi ils alimentent le feu de nos détracteurs, se rendent ainsi encore plus populaires, et nous « descendent » un peu plus, allant jusqu’à vouloir nous mutiler, nous toucher au cœur, nous l’arracher. 

Ils voudraient donner notre Jérusalem aux Palestiniens, toujours pour notre bien, pour un avenir meilleur. Et si Jérusalem devenait Sdérot, seraient-ils là aussi, ou bien se contenteraient-ils de manifester dans les rues de Paris ?  La solidarité juive est sans frontières, mais elle a ses limites.

Ils devraient pourtant savoir qu’Israël est, pour nous tous, la seule garantie ; Israël est la promesse de notre avenir, de notre survie, de celle de nos enfants, surtout. Si vous désirez influencer son destin, faites-le d’ici : venez, envoyez vos enfants à l’armée, votez. Israël n'est pas un petit enfant capricieux, il n’a pas besoin de baby-sitter. Israël a traversé des guerres tout seul, nous traverserons cette crise aussi. Nous sommes prêts certes, nous, citoyens issus de tous les courants politiques, à écouter les conseils de tous ceux qui nous aiment et nous respectent, mais les décisions n'appartiennent qu’à nous. En aucun cas, elles ne découlent de pressions étrangères. Sinon, que feriez-vous de la démocratie et la de la liberté qui vous sont si chères ? Et notre judaïsme, compte-t-il si peu pour vous ?
S'il vous plaît, vous êtes les bienvenus à Jérusalem, venez y prier, l’admirer, en arpenter les ruelles, l’habiter, mais surtout ne touchez pas à son statut : Jérusalem est notre capitale éternelle !