Israël : Défense au Moyen-Orient

Saeb Erekat, membre du comité central du Fatah et négociateur en chef de l'autorité palestinienne, a appelé lundi la communauté internationale à intervenir immédiatement pour la libération de tous les prisonniers arabes de l'autorité palestinienne actuellement détenus dans les prisons israéliennes.

Selon un communiqué de presse publié par son bureau et cité par l'agence de presse palestinienne WAFA, Erekat a appelé à la libération des 25 membres du conseil législatif palestinien, des prisonniers arrêtés avant mai 1994, des femmes, des enfants, des prisonniers malades et des prisonniers importants.

Erekat, qui a récemment mené des négociations avec le négociateur israélien Yitzhak Molcho à Amman, a appelé à la libération des terroristes des prisons israéliennes, indépendamment de qui ils ont assassiné. Sa déclaration intervient après qu'il ait utilisé sa rencontre de lundi avec Molcho pour exiger qu'Israël libère Aziz Dwaik, dirigeant du Hamas et "président du conseil législatif palestinien".

Dwaik a été arrêté à un barrage de sécurité près de Ramallah jeudi. Israël estime qu'il est impliqué dans des activités terroristes.

Erekat a également fait référence au délai du 26 janvier fixé par le Quartet aux deux parties pour présenter des propositions sur la sécurité et les frontières afin de retourner à la table des négociations, ajoutant qu'Israël allait fermer la porte à la reprise des négociations sur le statut final si il ne respectait pas ses obligations.

Bien qu'il n'ait pas précisé à quelles obligations il faisait allusion, il fait probablement référence non pas à des obligations israéliennes, mais aux constantes demandes de l'AP de libérer tous les prisonniers arabes des prisons israéliennes, d'accepter les lignes d'avant 1967 comme les frontières d'un futur état palestinien, et le gel de la construction juive en Judée Samarie et à Jérusalem. Des conditions posées par l'AP sans qu'Israël n'en pose aucune.

La semaine dernière, l'autorité palestinienne a rejeté une demande du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de prolonger le délai, disant que la prorogation du délai est inutile" car "Israël ne semble pas être sérieux, donc plus de temps n'ajoutera aucune valeur au statu quo."

Netanyahou a déclaré la semaine dernière que les responsables de l'AP n'ont "aucun intérêt à relancer les négociations de paix."

"Ces trois dernières années, les palestiniens ont refusé de reprendre les négociations, pensant qu'ils pourraient imposer des conditions préalables à Israël," a dit Netanyahou lors d'une réunion au parlement.