Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney, a accusé le président Barack Obama de minimiser l'importance de la menace nucléaire iranienne, et appelle à l'amélioration des relations avec Israël.

Dans un article d'opinion publié dimanche dans le Wall Street Journal, Romney a discuté de la politique américaine au Proche Orient. Il a commencé son article en examinant les "développements inquiétants" qui balaient le Proche Orient.

"En Syrie, des dizaines de milliers de personnes innocentes ont été massacrés. En Egypte, les Frères Musulmans ont pris le pouvoir, et le traité de paix avec Israël est en jeux. En Libye, notre ambassadeur a été assassiné dans un attentat terroriste. Les ambassades américaines dans la région ont été prises d'assaut par des manifestations violentes. Et en Iran, les ayatollahs continuent d'avancer vers l'arme nucléaire, promettant tout le temps d'annihiler Israël."

Selon Romney, ces évolutions ne sont pas, comme le dit le président Obama, de "simples bosses sur la route. Ce sont des questions importantes qui mettent notre sécurité en danger."

Le candidat républicain a écrit qu'au milieu de ces bouleversements, les Etats-Unis "semblent être à la merci des événements plutôt que de les mettre en forme… Si le Proche Orient s'enfonce dans la chaos, si l'Iran avance vers la bombe nucléaire, ou si la sécurité d'Israël est compromise, l'Amérique pourrait être tirée dans la tourmente."

Romney a déclaré qu'il y avait un besoin pour une nouvelle stratégie américaine au Proche Orient.

"En refusant de maintenir les éléments de notre influence et en s'éloignant de nos alliés, le président Obama a intensifié la perspective d'un conflit et d'instabilité. Il ne comprend pas que la politique américaine qui ne résout pas peut provoquer une agression et encourager les troubles… Il cherche à minimiser l'importance des calamites de ces dernières semaines."

Alors qu'il est en retard par rapport a Obama dans les sondages, le candidat à la présidence a fait valoir que l'actuel président avait rétrogradé Israël "de notre allié le plus proche au Proche Orient à un de nos alliés les plus proches."

"C'est un message diplomatique qui sera reçu clairement par Israël et ses adversaires. Il a rejeté les préoccupations d'Israël concernant l'Iran comme un simple "bruit" qu'il préfère "bloquer". Et à un moment où Israël a besoin que l'Amérique se tienne avec lui, il a refusé de rencontrer le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou."

Romney a poursuivi en détaillant les mesures qu'il estime devoir être prises afin de rétablir la capacité de dissuasion américaine au Proche Orient en général, et contre l'Iran en particulier.

"Cela signifie restaurer notre crédibilité contre l'Iran. Quand nous disons que l'Iran avec une capacité nucléaire, et l'instabilité régionale qui l'accompagne, est inacceptable, les ayatollahs doivent nous croire. Cela signifie placer aucune ombre entre les Etats-Unis et Israël…"

"Mais cette politique au Proche Orient sera compromise à moins que nous restaurions les trois nerfs de notre influence : notre force économique, notre puissance militaire, et la force de nos valeurs. Cela exigera un ensemble de politiques très différentes de celles que poursuit le président Obama."