Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'autorité palestinienne menace de prendre des mesures contre Israël si le premier ministre Benyamin Netanyahou gagne les élections de janvier.

Un haut responsable de l'autorité palestinienne a déclaré jeudi que si Netanyahou gagne un nouveau mandat, l'entité devra prendre une série de mesures afin de l'isoler.

Le responsable, Hussam Zumlot, a déclaré à l'Associated Press que l'autorité palestinienne ferait usage de son nouveau statut d'état non-membre de l'ONU pour déposer une plainte contre Israël pour crimes de guerre devant la cour pénale internationale.

"2013 verra une nouvelle voie politique palestinienne. Il y aura de nouvelles règles dans notre relation avec Israël et le monde," a déclaré Zumlot.

En plus de s'adresser à la cour pénale internationale, l'autorité palestinienne examine également les options de la tenue de grandes manifestations contre Israël en Judée et Samarie, de mettre fin a la coopération sécuritaire avec l'armée israélienne, et d'exiger que la communauté internationale impose des sanctions a Israël.

"Nous devons nous préparer à une bataille longue et difficile," a ajouté Yasser Abed Rabbo, secrétaire général de l'OLP. "Nous allons utiliser tous les outils politiques disponibles."

L'autorité palestinienne accuse Netanyahou de l'impasse des pourparlers de paix en ignorant le fait que c'est le président de l'AP, Mahmoud Abbas, qui ne cesse de rejeter les appels israéliens à reprendre les négociations, et tente continuellement d'imposer des conditions préalables aux pourparlers.

Abbas exige qu'Israël accepte les lignes indéfendables d'avant 1967 comme frontières définitives, relâche tous les terroristes arabes de ses prisons, et arrête la construction juive en Judée Samarie et à Jérusalem Est pour une deuxième fois avant que les négociations reprennent. Dans le même temps, Abbas refuse de reconnaître à Israël le droit d'exister.

Même quand Israël a imposé un gel de dix mois sur les constructions juives dans le but de faire venir Abbas à la table des négociations, il a refusé, préférant imposer davantage de conditions préalables.

Pendant ce temps, un nouveau sondage réalisé par le Jerusalem Center for Public Affairs a constaté que la grande majorité des israéliens sont opposés à un retrait israélien de Judée et Samarie.

Le sondage, fait en novembre, a montré que 76% des israéliens (83% des juifs israéliens) ne croient pas qu'un retrait sur les lignes d'armistice de 1948 apportera la paix aux israéliens.

Abbas est également menacé chez lui. Un nouveau sondage indépendant de l'autorité palestinienne publié cette semaine a constaté que les arabes de Judée, Samarie et Gaza rejettent Abbas en faveur du chef du groupe terroriste islamiste Hamas, Ismail Haniyeh.