Israël : infos Société

Les israéliens se sont réjouis l'an dernier lorsque les pluies abondantes de l'hiver ont reconstitué les sources d'eau d'Israël, mettant fin à de longues années de sécheresse.

Cette année, l'autorité de l'eau est à nouveau préoccupée. Cependant, cette fois, la peur semble être qu'Israël reçoive trop de pluie, forçant le gouvernement à payer les usines de dessalement à arrêter de produire de l'eau douce.

La surface de la Kinneret (lac de Tibériade), la plus grande source d'eau douce d'Israël, est actuellement à 3,5 mètres au-dessous de la "ligne rouge supérieure", au-delà de laquelle le lac risque de déborder de ses rives.

Un autre hiver de pluies au-dessus de la moyenne pourrait apporter le lac à ce niveau.

L'autorité de l'eau pourrait prévenir les inondations en réduisant la production dans les usines de dessalement d'Israël, augmentant ainsi la quantité d'eau évacuée du lac de Tibériade pour être utilisée. Selon le rapport, les autorités envisagent de demander aux usines de réduire leur production de 100 millions de mètres cubes.

Toutefois, l'autorité de l'eau ne devra pas seulement payer pour l'eau dessalée qu'elle n'achète pas, bien qu'à un taux réduit, mais elle devra également continuer de rembourser l'investissement dans les usines de dessalement.

Les responsables de l'autorité de l'eau ont dit que, malgré le succès financier de l'investissement dans le dessalement, et la montée des tarifs de l'eau en Israël, cela reste une bonne politique. "Même si les usines ne fonctionnent pas à pleine capacité l'année prochaine, nous aurons bientôt besoin de leur production," disent-ils. "Nos modèles prédisent une sécheresse pire que celle d'avant 2011 à la fin de la décennie."

Ils ont rejeté les appels à vendre l'eau "supplémentaire" aux consommateurs ou aux agriculteurs à un taux réduit. "Il n'y a pas de surplus d'eau. Il y a la capacité de production d'eau pour garantir un approvisionnement en eau fiable, même en période de sécheresse," ont-ils dit.

Donc le calcul est simple en Israël : lorsque nous manquons d'eau, les tarifs augmentent, et lorsque nous avons de l'eau en suffisance, les tarifs ne baissent pas. Logique non ?