Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le Canada ne vise pas a condamner la construction dans les implantations israéliennes au-delà de la ligne verte au milieu des négociations de paix en cours avec l'autorité palestinienne, a déclaré mardi le premier ministre canadien Stephen Harper en visite en Israël.

Le chef d'état canadien a exprimé son soutien sans vergogne pour Israël en notant la présence de 25 000 canadiens qui y résident.

Harper, interrogé sur la question des implantations juives en Judée Samarie, a dit qu'il y avait des questions sur lesquelles le Canada et Israël n'étaient pas d'accord, et que la position du Canada sur ces questions était facile à trouver.

"Je ne suis pas ici pour critiquer Israël, il y en a suffisamment pour le faire, ils n'ont pas besoin de moi," a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune aux côtés du premier ministre Benyamin Netanyahou.

Cependant, Netanyahou a déclaré que le Canada était en désaccord avec Israël sur cette question.

Harper a dit qu'il a rejeté les demandes des palestiniens et de "la moitié des pays du monde" de critiquer et d'isoler Israël sur la question des implantations.

"Je trouve intéressant que hier, à l'autorité palestinienne, personne ne m'a demandé de critiquer l'AP sur sa gouvernance ou sur les droits de l'homme, on m'a seulement demandé de critiquer Israël," a-t-il dit.

Harper a dit que l'une des leçons que les canadiens ont appris est "que lorsque quelqu'un est en petite minorité dans le monde, on sort l'embrasser et pas pour le critiquer. C'est une éthique fondamentale du Canada, ce qui explique pourquoi de nombreux canadiens comprennent la déclaration que je fais."

Lorsqu'on lui a demandé si la position du Canada nuisait aux relations avec les pays arabes de la région, Harper a dit qu'un désaccord sur une question n'entraîne pas de "rupture" globale des liens.

Par ailleurs, Netanyahou a promis de "travailler étroitement pour faire de la recherche de la paix un succès."

Le premier ministre a ajouté qu'il avait prévu de rencontrer le secrétaire d'état américain John Kerry dans les prochains jours afin de coopérer avec ses efforts diplomatiques.