Israël : Défense au Moyen-Orient

Le régime d'Assad a utilisé des armes chimiques non létales le 27 mars sur la banlieue de Damas, a déclaré lundi une source sécuritaire israélienne.

La source a déclaré qu'elle pouvait confirmer les affirmations formulées par les rebelles et des médecins syriens le mois dernier, que la substance a été utilisée contre des combattants rebelles à Harasta, une région périphérique de la capitale syrienne, ajoutant que cette arme chimique "neutralise mais ne tue pas." Une deuxième utilisation présumée d'armes chimiques par le régime d'Assad a eu lieu dans la même zone quelques jours après la première attaque, selon des sources de l'opposition syrienne, bien que la source sécuritaire israélienne ait dit ne pas pouvoir confirmer ces rapports supplémentaires.

Selon le site internet Syria Deeply basé à New York, qui a interrogé des médecins syriens qui sont sur le terrain, dans un cas, 25 combattants ont été blessés. Malgré l'affirmation par la source sécuritaire que le produit chimique est non létal, certains rapports ont suggéré que quatre personnes ont été tuées dans l'attaque du 27 mars.

Le site Syria Deeply a cité la Syrian American Medical Society (SAMS), un groupe de médecins et chirurgiens syro-américains voyageant dans et hors de Syrie, comme condamnant ce qu'ils ont décrit comme une "attaque au gaz toxique" dans Harasta.

"Les symptômes subis par les patients comprennent des hallucinations, l'accélération du pouls, la difficulté à respirer, et, dans certains cas, l'asphyxie," selon SAMS.

Selon les évaluations israéliennes, la Syrie a détruit la majorité de ses centres de production d'armes chimiques, et est en train de transporter ses armes chimiques de ses sites de stockage vers des navires à Lattaquié, qui éliminent les substances et les détruisent. Les efforts de désarmement, qui ont été renforcés au cours des dernières semaines, sont supervisés par l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimique.

Israël devrait suivre de près la situation pour tenter de voir si Assad essaye de garder en secret des armes chimiques.

Avant le programme de désarmement, la Syrie avait amassé la plus grande réserve au monde d'agents neurotoxiques VX, de gaz Sarin et de gaz Moutarde.

En août 2013, une attaque chimique sur une zone rebelle au nord de Damas avait fait 1400 morts parmi la population civile. Le massacre a conduit à un accord de désarmement supervisé par la Russie qui a vu Assad accepter de renoncer aux armes non conventionnelles en échange du renoncement des Etats-Unis à des frappes militaires.