Israël : Défense au Moyen-Orient

Le groupe terroriste Etat Islamique a conquis des pans énormes de la Syrie et de l'Irak, et s'est récemment étendu au Liban. Maintenant, le groupe de plus de 30 000 djihadistes est arrivé aux portes de la Turquie, dans le nord de la Syrie.

De violents combats entre l'Etat Islamique et des forces kurdes jeudi soir ont pris fin par la conquête de 21 villages du nord de la Syrie en 24 heures par les djihadistes.

Les combattants de l'Etat Islamique ont également assiégé la ville kurde d'Ayn al-Arab (Kobani en kurde) située à seulement 15 kilomètres de la frontière turque, a rapporté Al Jazeera.

Le rapport ajoute que l'Etat Islamique a également conquis une grande partie de la ville voisine de Jarabulus, également située a côté de la frontière turque, sur l'Euphrate.

Lors de la conquête des villages, l'Etat Islamique a attaqué avec des armes lourdes, y compris des chars, selon l'observatoire syrien pour les droits de l'homme.

En réponse aux conquêtes des djihadistes, environ 3000 kurdes de Syrie, principalement des femmes et des enfants, ont fui vers la frontière turque jeudi soir, où ils attendaient toujours vendredi du côté syrien en face du village turc de Dikmetas, selon Reuters.

Les craintes de l'approche des terroristes de l'Etat Islamique sont bien fondées, compte tenu des brutales tortures auxquelles ont été soumis enfants et femmes dans la région.

"Nous sommes prêts à aider nos frères qui s'amassent aux frontières, indépendamment de leur origine ethnique, de leur religion ou secte. Mais notre priorité est de fournir de l'aide aux frontières de la Syrie," a déclaré le premier ministre turc Ahmet Davutoglu jeudi soir, notant son aversion à laisser entrer les réfugiés kurdes en Turquie.

La décision d'empêcher les kurdes d'entrer en Turquie peut faire soulever les sourcils compte tenu du fait que la Turquie a laissé entrer 21 habitants de Gaza blessés lors de l'opération Bordure Protectrice jeudi soir pour un traitement médical, selon le Turkish Anatol.

Des plus, plusieurs hauts responsables turcs étaient présents à l'aéroport pour accueillir les gazaouis.

Une partie de l'opposition de la Turquie à laisser entrer les kurdes de Syrie tient probablement du fait que les kurdes de Turquie ont été en désaccord avec le gouvernement, poussant pour avoir leur propre état via le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui la Turquie désigne comme une organisation terroriste.

Jeudi soir le PKK a appelé les kurdes de Turquie à aider à défendre les villes kurdes du nord de la Syrie, mais apparemment, ils se sont également vus refuser l'accès à la frontière.

Il est à noter que la Turquie a récemment institué une zone tampon avec la Syrie afin d'empêcher les incursions de l'Etat Islamique, un groupe terroriste que la Turquie a toutefois soutenu à ses débuts.