Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président du comité central du Likoud, Danny Danon, s'est immiscé lundi dans la querelle entre le premier ministre Benyamin Netanyahou et l'administration du président américain Barack Obama, avertissant qu'Israël ne peut pas être acheté.

La querelle se concentre sur un projet de construction de 2 610 nouveaux logements dans le quartier de Givat Hamatos à Jérusalem, prévus depuis 2012, et seulement approuvés la semaine dernière, ouvrant enfin la voie à des appels d'offre.

"Le président Obama se trompe si il pense que l'aide militaire américaine, qui est donnée pour des raisons d'intérêts stratégiques américains, lui permet de s'acheter le droit de dicter à Israël de ne pas construire à Jérusalem," a dit Danon.

La déclaration vient en réponse à la menace voilée du département d'état américain disant que l'aide américaine apportée au système de défense antimissile Dôme de Fer était une "valeur américaine", en réponse aux paroles de Netanyahou.

Selon Netanyahou, le critique est "contre les valeurs américaines. Et cela ne présage rien de bon pour la paix. L'idée que nous aurions cette purification ethnique comme une condition à la paix, je pense que c'est anti-paix."

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a répondu à Netanyahou lundi, en disant : "quand il s'agit de valeurs américaines, ce sont les valeurs américaines qui ont mené à l'appui indéfectible de ce pays à Israël. Ce sont les valeurs américaines qui nous ont conduit à financer le système Dôme de Fer."

Le choix de se référer à l'appui militaire américain pour justifier la critique contre un projet de construction dans un quartier juif de la capitale d'Israël peut sembler bizarre.

C'est d'autant plus bizarre compte tenu du fait qu'Obama a annulé une livraison de routine de missiles Hellfire à Israël au cours de la dernière opération à Gaza, ordonnant en outre un contrôle accru sur les futurs transferts d'armes.

Le cycle actuel de querelles a commencé lorsque le département d'état américain a sévèrement critiqué l'annonce des nouvelles constructions, ce à quoi Netanyahou a riposté en disant que l'Amérique devait "connaître les faits".

Netanyahou a exprimé sa colère contre le groupe d'extrême gauche "la paix maintenant" pour avoir divulgué à la presse le plan de construction juste avant sa rencontre avec Obama mercredi dernier, dans une tentative de saboter sa visite.

Alors que Netanyahou défend le plan, les dirigeants de Judée et Samarie ont révélé qu'il a secrètement gelé les constructions juives dans ces régions depuis de longs mois, en dépit de la crise du logement qui sévit en Israël.