Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La communauté internationale semble être contrariée par la "loi sur la transparence" nouvellement approuvée par Israël.

La loi, approuvée par la Knesset lundi soir par une majorité de 57 contre 48, est destinée à apporter une plus grande transparence aux ONG en les obligeant à divulguer les sources importantes de financement venant de gouvernements étrangers.

En vertu de la loi, les organisations à but non lucratif ou sociétés d'utilité publique dont le financement principal provient d'une entité politique étrangère, y compris des fonds d'état, seront tenus de le signaler dans leurs relevés financiers.

En réponse à l'adoption de la législation, l'Union Européenne, principale pourvoyeur de fonds des ONG anti-israéliennes, a déclaré que la loi "risque de compromettre" les valeurs d'Israël, qui apparemment selon l'UE, doivent comprendre l'autodestruction.

"La nuit dernière la Knesset israélienne a adopté une législation spécifiquement destinée aux organismes sans but lucratif qui reçoivent plus de 50% de leur financement de gouvernements étrangers. Les exigences de déclaration imposées par la nouvelle loi vont au-delà du besoin légitime de transparence et semblent viser à contraindre les activités de la société civile travaillant en Israël," dit une déclaration de l'UE.

"Israël jouit d'une démocratie dynamique, de liberté de parole et d'une société civile diversifiée qui font partie intégrante des valeurs auxquelles à la fois Israël et l'UE sont chères. Cette nouvelle loi risque de compromettre ces valeurs," dit bien vaguement l'UE.

"Nous demandons à Israël de continuer à promouvoir son secteur des ONG et de s'abstenir de toute action qui pourrait compliquer l'espace dans lequel les organisations de la société civile fonctionnent et qui peuvent restreindre la liberté d'expression et d'association," a déclaré l'UE. En clair, l'UE est embarrassée, comprend qu'elle ne peut plus rien faire, et que ses financements vers des organisations d'extrême gauche vont enfin êtres mises à jour pour le grand public.

L'UE avait déjà essayé d'arrêter le projet de loi, lorsque 50 membres du parlement européen ont écrit une lettre à la Knesset l'implorant de voter contre, affirmant qu'elle "délégitime" et "diabolise" les ONG de gauche.

Bien qu'elle s'applique en théorie à toutes les ONG sans rapport à la politique, dans la pratique seules les ONG de gauche, dans de nombreux cas des groupes qui nient ouvertement le droit d'Israël à exister comme état juif, reçoivent un financement important des entités étatiques étrangères, notamment de l'UE.

Par ailleurs, le secrétaire de l'ONU, Ban Ki-moon, a également réagi négativement, sans surprise, à la nouvelle loi, dans un discours qu'il a prononcé au conseil de sécurité des Nations Unies.

"Je suis préoccupé par le passage de la "loi de transparence des ONG" d'Israël, qui contribue à un climat dans lequel les activités des organisations des droits de l'homme sont de plus en plus délégitimées," a-t-il dit.