Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les Etats-Unis ont indiqué dimanche qu'ils étaient proche d'un accord avec la Russie pour endiguer la violence dans la brutale guerre civile qui ravage la Syrie, le président Obama disant qu'ils "travaillent contre la montre".

Moscou et Washington soutiennent des parties opposées dans le conflit syrien, qui a éclaté en mars 2011, après que le dictateur Bachar al-Assad ait déclenché une répression brutale contre une révolte pro-démocratie.

Les cycles successifs de négociations internationales ont échoué à mettre fin à un conflit de cinq ans qui a fait plus de 400 000 morts et contraint de millions de personnes à fuir, un facteur clé dans le flux migratoire en Europe.

"C'est un 'business' très compliqué," a dit Obama aux journalistes.

"Vous avez le régime d'Assad qui a tué ses propres citoyens en toute impunité, soutenu par les russes et les iraniens," a-t-il dit, alors que l'opposition modérée était souvent en "manque d'armes".

La Russie est l'un des plus importants bailleurs de fonds internationaux d'Assad tandis que les Etats-Unis soutiennent la principale alliance d'opposition et quelques rebelles, avec d'autres pays également impliqués.

"Essayer d'organiser toutes ces différentes forces en une structure cohérente pour des négociations est difficile," a déclaré Obama après avoir rencontré le premier ministre britannique Theresa May avant le sommet du G20.

"Mais nos discussions avec les russes sont la clé."

Un haut responsable du département d'état a déclaré qu'un accord était proche, et pourrait être annoncé par le secrétaire d'état John Kerry et son homologue russe dès dimanche, mais certaines questions restent à résoudre.

"John Kerry et son homologue, Sergei Lavrov, ont travaillé contre la montre, ainsi qu'un certain nombre d'autres négociateurs, pour voir ce qui serait une véritable cessation des hostilités et à quoi elle pourrait ressembler," a déclaré Obama. "Nous ne sommes pas encore là."

Si Lavrov et Kerry doivent se rencontrer dimanche à Hangzhou, leurs entretiens seront consacrés à la Syrie, a déclaré le porte-parole du ministre russe.

Les Etats-Unis et la Russie co-présideront un groupe de travail humanitaire soutenu par l'ONU pour la Syrie, qui se bat pour assurer l'accès à l'aide nécessaire dans tout le pays.

La deuxième ville du pays, la ville meurtrie d'Alep, qui est divisée entre le gouvernement et l'opposition, mais entourée de forces "loyalistes", a émergé comme une préoccupation majeure pour des appels urgents pour un cessez-le feu et atténuer une catastrophe humanitaire.

Les pourparlers à Hangzhou sont le dernier round diplomatique sur la Syrie, après des négociations marathon entre Kerry et Lavrov à Genève la semaine dernière qui n'ont pas obtenu un accord final.

Kerry a ensuite énuméré les deux grandes priorités pour assurer qu'un nouveau cessez-le feu tienne : répondre aux violations par le régime de Damas et surveiller l'influence croissante de l'ancien front al-Nusra.

Ce groupe s'est lui-même rebaptisé Front Fateh al-Sham après avoir renoncé à son statut de filiale syrienne d'Al-Qaïda, mais Kerry a souligné que "Nusra est Al-Qaïda, et aucun changement de nom par Nusra ne cachera ce qu'est vraiment Nusra et ce qu'il essaie de faire."

Des trêves antérieures se sont rapidement détériorées, et Obama a averti dimanche que les Etats-Unis approchaient les pourparlers "avec un certain scepticisme".

"Mais cela vaut la peine d'essayer," a-t-il dit.

"Dans la mesure où il y a des enfants et des femmes et des civils innocents qui peuvent obtenir de la nourriture et des fournitures médicales et obtenir un certain soulagement dans la terreur constante des bombardements, cela vaut la peine."