Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président Donald Trump a déclaré que le temps était venu pour du changement à Téhéran, soutenant les manifestants antigouvernementaux alors que le nombre de morts s'élevait à au moins 12 lundi.

La vague de manifestations populaires, les plus importantes depuis les élections très contestées de 2009 en Iran, a commencé jeudi dernier dans la ville de Mashhad.

Les manifestants, frustrés par le chômage toujours élevé, et les prix élevés des biens de consommation malgré les promesses de reforme de la dictature islamique, fustigeaient le dirigeant iranien et semblaient critiquer le financement par le régime de Téhéran des groupes terroristes islamiques à l'étranger.

Des vidéos sur la chaine Télégramme de Nazar, ont montré des gens à Mashhad, un centre religieux important du nord-est de l'Iran, scandant "mort à Rouhani".

Ils ont également chanté des slogans "mort au dictateur" et "pas Gaza, pas le Liban, ma vie pour l'Iran", une référence à la colère de certains cercles contre le gouvernement qui se concentre sur son influence au-delà des frontières plutôt que d'améliorer les conditions de vie de sa propre population.

Les forces de sécurité iraniennes, y compris les gardiens de la révolution, ont abattu et tué au moins trois manifestants au cours du week-end, les premiers décès depuis le début du soulèvement populaire.

Lundi matin, le nombre de décès s'élevait à au moins 12, selon un rapport de l'Associated Press, qui n'avait confirmé que 2 des 3 décès signalés samedi soir. Au moins 10 personnes auraient été tuées par les forces de l'ordre dimanche soir.

Depuis lors, le président Trump a réitéré son soutien explicite aux manifestations dénonçant le régime iranien comme étant corrompu et avertissant que les Etats-Unis surveillaient la situation pour toute violation des droits de l'homme.

"Des grandes manifestations en Iran," a tweeté Trump dimanche. "Les gens deviennent finalement sages quant à la façon dont leur argent et leur richesse sont volées et gaspillées pour le terrorisme. On dirait qu'ils ne l'accepteront plus. Les Etats-Unis surveillent de très près les violations des droits de l'homme !"

Le président (…) iranien Rouhani a repoussé les critiques de Trump contre le régime islamique, affirmant que Trump n'avait "pas le droit de ressentir de la pitié" pour le peuple iranien.

"Cet homme qui aujourd'hui, en Amérique, veut sympathiser avec notre peuple a oublié qu'il y a quelques mois, il qualifiait la nation iranienne de terroriste," a déclaré Rouhani lors d'une réunion de son cabinet.

"Cette personne dont tout l'être est contre la nation iranienne n'a pas le droit de ressentir de la pitié pour la peuple iranien," a-t-il ajouté.

Lundi, le président Trump a de nouveau critiqué le gouvernement iranien, l'accusant de "piller" la richesse iranienne. Trump a également critiqué son prédécesseur au sujet de l'accord nucléaire de 2015, et a déclaré que le moment était venu pour du "changement" dans la dictature islamique.

"L'Iran échoué à tous les niveaux malgré le terrible accord conclu avec l'administration Obama. Le grand peuple iranien a été réprimé pendant de nombreuses années. Ils ont faim de nourriture et de liberté. Tout comme les droits de l'homme, la richesse de l'Iran est en train d'être pillée. TEMPS POUR LE CHANGEMENT."