Israël : Défense au Moyen-Orient

La ministre de la justice Ayelet Shaked a abordé la situation sécuritaire dans le sud du pays, la stabilité de la coalition et ses relations avec le procureur général lors d'une interview donnée vendredi matin à la radio 103FM.

Shaked a déclaré que les manifestations hebdomadaires contre le procureur général Avichai Mandelblit n'avaient aucun effet sur sa décision d'inculper Sara Netanyahou, l'épouse du premier ministre, cette semaine.

"Je connais très bien Mandelblit", a dit Shaked. "C'est une personne honnête et professionnelle qui ne prendra des décisions que sur la base de preuves existantes, et les manifestations n'ont rien changé."

Interrogée si Mandelblit a été blessé par les attaques contre lui, Shaked a répondu : "ce n'est pas une chose simple pour lui, ni pour lui ni pour sa famille, et les gens oublient qu'ils ont une famille."

Elle a ajouté que quiconque choisit une carrière publique en 2018 devrait en tenir compte. "Le discours d'aujourd'hui est très violent, et tout a beaucoup de résonance : plus il est violent et offensant, plus c'est dur."

Selon Shaked, Tsahal devrait répondre à ceux qui envoient des cerfs-volants incendiaires depuis Gaza de la même manière que ceux qui lancent des roquettes sur des villes israéliennes.

"Si l'état d'Israël a su comment développer le Dôme de Fer et traiter les tunnels, alors je pense qu'il y aura aussi une solution pour les cerfs-volants dans les semaines à venir", a-t-elle souligné. "Ce sont des terroristes qui ont trouvé une nouvelle manière de mettre le feu au sud."

"C'est du terrorisme, à toutes fins utiles."

Le journaliste a demandé : "sommes-nous confrontés à une opération Bordure Protectrice 2 ?"

Shaked a répondu : "si le Hamas détériore la situation, c'est une réelle possibilité, même si personne n'est réellement intéressé par une escalade."

Elle a également été interrogée sur le projet de loi sur l'incorporation dans Tsahal et sur les craintes que la controverse sur la loi entraine l'effondrement de la coalition. "Il n'y a pas de raison de se lancer dans une crise de coalition," a-t-elle expliqué. "Il n'y a pas une seule loi qui rentre à la Knesset et qui en sort sous la même forme. Je travaille sur la loi depuis huit mois et y ai apporté beaucoup de modifications, et je suis certaine que nous réussirons à faire passer la loi en première lecture."