Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre israélien de la défense, Avigdor Liberman, a mis en garde mardi les milices pro-iraniennes chiites dans les hauteurs du Golan de ne pas tenter d'établir un réseau terroriste à la frontière d'Israël.

"Nous identifions des éléments affilés à l'axe iranien-chiite qui tentent d'établir une infrastructure terroriste dans le Golan sous les auspices du régime syrien, ce qui est inacceptable, et nous agirons contre toute infrastructure terroriste que nous identifierons ici," a dit Liberman lors d'une visite de la frontière du plateau du Golan.

"Nous considérons que le régime (syrien) est responsable, et il paiera le prix de la coopération avec les organisations de l'axe."

Liberman a également visité le champ de bataille de Tel Saki, où il a parlé, entre autres, de la situation humanitaire à la frontière syrienne.

"Je suis ici depuis hier soir avec le commandement nord du GOC et les commandants de divisions. Je dois dire que je suis très impressionné par la préparation de nos forces, surtout à la lumière des événements récents," a-t-il dit.

"Nous avons fait le tour de la frontière et vu les tentes des réfugiés, nous sommes prêts à fournir une aide humanitaire, mais nous ne sommes pas prêts à accepter un seul réfugié en territoire israélien", a souligné Liberman.

"Nous attendons également une adhésion stricte à l'accord de désengagement de 1974. Tout soldat syrien qui se trouve dans la zone tampon risque sa vie. Dans d'autres régions également, nous serons stricts quant à la quantité de forces conformément à l'accord" a ajouté le ministre de la défense.

Cependant, Liberman a semblé indiquer qu'Assad reprendrait le contrôle de la partie syrienne du Golan.

Interrogé par un journaliste sur le moment où le passage de Quneitra serait rouvert sous l'armistice entre Israël et la Syrie contrôlée par l'ONU, et si les deux anciens ennemis pouvaient établir "une sorte de relation", Liberman a déclaré : "je pense que nous sommes loin de cela, mais nous n'excluons rien."

Liberman a également déclaré que le retrait des forces iraniennes à 40 kilomètres de la frontière israélienne ne suffirait pas. "Le fait que les forces iraniennes soient présentes en Syrie est inacceptable, et nous allons agir contre toute consolidation iranienne dans la région," a-t-il dit.