Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Adolf Hitler aurait pu placer des publicités antisémites sur Facebook si le réseau social existant dans les années 1930, selon l’acteur et comédien britannique Sacha Baron Cohen.

La star de « Ali G », âgé de 48 ans, a mis en avant le géant technologique américain lors d’une conférence de presse jeudi contre les réseaux sociaux amplifiant la haine et la violence dans le cadre de la « plus grande machine de propagande de l’histoire ».

S’exprimant lors de la conférence annuelle de l’Anti-Defamation League a New York, il a ciblé Facebook pour la diffusion d’annonces politiques sans vérification des faits.

« Selon cette logique tordue, si Facebook existait déjà dans les années 1930, cela aurait permis à Hitler de publier des publicités de 30 secondes sur sa « solution » au « problème juif », a déclaré Baron Cohen en acceptant le prix du leadership international décerné par l’ADL.

Facebook a déclaré à l’AFP que l’acteur avait toutefois déformé ses politiques.

« Le discours de haine est en fait interdit sur notre plate-forme. Nous interdisons les personnes qui défendent la violence et nous supprimons toute personne qui la loue ou la soutient », a déclaré un porte-parole.

« Personne, y compris les politiciens, ne peut défendre ou faire de la publicité pour la haine, la violence ou les meurtres de masse sur Facebook. »

Les remarques de Baron Cohen interviennent un jour après que Google ait déclaré qu’il n’autoriserait pas les annonceurs politiques à utiliser le « microciblage » basé sur les données de navigation des utilisateurs, leur affiliation politique ou d’autres facteurs, y compris sur YouTube.

Google a également cherché à clarifier sa politique en indiquant qu’il ne permettrait pas de « fausses déclarations » dans les publicités, la politique ou autre.

Cette décision fait suite a l’interdiction par Twitter de la plupart des publicités politiques et à la pression croissante exercée sur les plates-formes internet pour freiner la propagation de la désinformation autour des campagnes politiques.

Facebook, qui a rejeté les tentatives de vérification des discours politiques ou des publicités, est invité à faire de même.

« Alors, voici un bon standard et une bonne pratique : Facebook, commencez à vérifier les annonces politiques avant de les diffuser », a déclaré Baron Cohen.

« Arrêtez immédiatement les mensonges micro-ciblés et, lorsque les publicités sont fausses, rendez l’argent et ne les publiez pas. »

Baron Cohen a ensuite attaqué la définition de Facebook par son chef, Mark Zuckerberg, comme un bastion de ‘liberté d’expression’.

« Je pense que nous pourrions tous convenir que nous ne devrions pas donner aux bigots et aux pédophiles une plate-forme gratuite pour amplifier leurs points de vue et cibler leurs victimes », a-t-il déclaré.