Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne discuteront le mois prochain si le bloc de 28 pays devrait modifier sa politique concernant Israël et l’autorité palestinienne, a rapporté lundi l’Associated Press.

« Si nous voulons une solution a deux états, nous devons aider et encourager les deux parties à engager une négociation sérieuse et crédible, et ce n’est pas le cas pour le moment », a déclaré aux journalistes le nouveau chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, après avoir présidé des pourparlers entre les ministres.

Borrell a déclaré que les ministres « discuteront en profondeur de la situation au Moyen Orient » lors de leur prochaine réunion à Bruxelles le 20 janvier.

Ses remarques interviennent un jour après que la chaine israélienne Channel 13 News a rapporté que le ministre luxembourgeois des affaires étrangères Jean Asselborn faisait pression pour que tous les états membres de l’UE reconnaissent la « Palestine » en réponse à la récente annonce du secrétaire d’état américain Mike Pompeo selon laquelle les Etats-Unis ne voient pas les communautés juives de Judée Samarie comme illégales.

La position de longue date de l’UE est que tout accord de paix entre Israël et l’autorité palestinienne devrait être basée sur la notion de deux états. Le bloc s’oppose également à la construction juive en Judée Samarie et insiste sur le fait que c’est illégal en vertu du droit international, ce qu’ils ne parviennent pas à prouver.

Dans une lettre à Borrell, Asselborn a déclaré que les espoirs d’une solution à deux états « sont démantelés morceau par morceau, jour après jour », et qu’il est temps d’envisager de reconnaitre la « Palestine » en tant qu’état.

« Le politique de colonisation et de démolition risque de remplacer la solution a deux états par une réalité à un état, marquée par des conflits perpétuels, l’occupation et des droits inégaux », a écrit Asselborn.

Les responsables de l’AP ont fait pression sur les pays pour qu’ils reconnaissent officiellement la « Palestine » dans le but de contourner les pourparlers de paix directs avec Israël.

Alors que plusieurs pays européens ont reconnu la « Palestine » ces dernières années, ces mesures étaient symboliques et ont peu, voire aucun, effet diplomatique réel.