Politique Israël

La vice-présidente du parti Yamina (« vers la droite ») bénéficie d’une protection supplémentaire à la suite de menaces reçues concernant la décision de son parti de former une coalition avec un large éventail de partis unis dans leur opposition au premier ministre Benyamin Netanyahou.

La Garde de la Knesset a décidé dimanche soir d’attribuer une équipe de protection a Ayelet Shaked, peu de temps après que des centaines de manifestants aient manifesté devant son domicile, dont certains l’appelaient ainsi que d’autres membres de Yamina de noms désobligeants.

Les manifestants, dont beaucoup étaient des partisans du parti Likoud de Netanyahou, portaient des pancartes qualifiant Shaked et les membres de Yamina de traitres. Les manifestants ont également lancé une campagne agressive contre le parti de Bennett sur les réseaux sociaux.

En outre, une manifestation devant le domicile de Bennett dans la ville de Ra’ananna comprenait des personnes portant des images de lui et Shaked accompagnés du slogan « La grande arnaque ». D’autres banderoles du rassemblement stigmatisaient les deux politiciens comme antisémites et leur disaient « d’aller à Gaza ».

La douzième chaine a rapporté dimanche que parmi les milliers de SMS envoyés à Shaked et Bennett se trouvaient des menaces explicites de transformer leur vie et celle de leurs enfants en enfer. « Vous ne connaitrez pas la paix », disent certains messages.

Le leader de Yamina, Naftali Bennett, a annoncé plus tôt dimanche qu’il rejoindrait le parti gauchiste Yesh Atid dans ses efforts pour former un gouvernement, plus de deux mois après les élections du 23 mars.

« Avec l’aide de Dieu, nous formerons un gouvernement qui libèrera Israël de la spirale descendante dans laquelle il a été pris », a déclaré Bennett, faisant référence à quatre cycles électoraux non concluants en un peu plus de deux ans.

Netanyahou a déclaré en réponse que le chef de Yamina avait mentit à ses électeurs et était sur le point de rejoindre un dangereux gouvernement de gauche.

Bennett et Shaked étaient en négociations avec Netanyahou pour former un gouvernement de droite ces dernières semaines, mais les efforts ne se sont pas concrétisés.

Netanyahou a même proposé à Bennett un accord de partage du pouvoir qui le verrait premier ministre d’abord dans une rotation, pour une période d’un an.

Mais Netanyahou n’a pas réussi à bricoler les 61 voix nécessaires à la Knesset pour former un gouvernement qui aurait dû s’appuyer sur le soutien extérieur de la faction islamique Raam, une décision qui a été rejetée par le parti sioniste religieux d’extrême droite – également membre de la coalition proposée.

Yamina a été accusé par le bloc pro-Netanyahou d’avoir facilité un gouvernement alternatif qui empêcherait une autre élection, la cinquième en deux ans, une option que Netanyahou était considéré comme y étant favorable.