Politique Israël

Un haut législateur haredi a averti mercredi que si le ministre de l'Intérieur Aryeh Deri (Shass) était expulsé du gouvernement à la suite d'une décision de la Cour suprême, cela marquerait la fin de l'actuel gouvernement de coalition.

Le ministre des Affaires sociales Yaakov Margi (Shass) a déclaré mercredi matin à Reshet Bet que son parti ne soutiendrait probablement pas le maintien du gouvernement Netanyahou si le Premier ministre Benjamin Netanyahou renvoyait Deri.

« J'informerai le conseil [du parti Shass] des sages de la Torah que si Aryeh Deri n'est pas au gouvernement, il n'y a pas de gouvernement. »

Ces commentaires sont intervenus peu de temps après qu'Israel Hayom a annoncé mercredi matin que Netanyahou ne défierait pas une décision de la Cour suprême contre son ministre de l'Intérieur et qu'il était prêt à renvoyer Deri si le tribunal insistait pour qu'il le fasse.

Deri aurait dit aux membres du parti Shass lors d'une réunion de faction lundi qu'il ne démissionnerait pas, même si la Cour suprême se prononçait contre sa nomination au poste de ministre de l'Intérieur.

Des sources proches de Netanyahou ont déclaré à Israel Hayom que si le tribunal décidait que Deri ne pouvait pas être ministre et que Deri refusait de démissionner, Netanyahou licencierait le ministre de l'Intérieur, mais utiliserait également la question pour renforcer le soutien au plan de réforme judiciaire de son gouvernement.

« Le Premier ministre exprimera son opposition, mais finira par renvoyer Deri, et mettra en lumière auprès du public cette situation, dans laquelle le peuple a élu une personne, que les juges ont ensuite rejetée », a déclaré l'une des sources citées dans le rapport.

« Si la Cour suprême force Netanyahou à renvoyer Deri, il respectera la décision de la Cour suprême, mais tout le monde doit comprendre que la cour forcera le Premier ministre contre son gré à renvoyer l'un de ses ministres. »

« Nous sommes au milieu d'une lutte majeure, et voici l'occasion de montrer à ceux qui ne pensent toujours pas que nous avons besoin des réformes du ministère de la Justice à quel point ils se trompent. »