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Le taux d'emploi des hommes ultra-orthodoxes a atteint un niveau record de 55,8 % au deuxième trimestre, selon le rapport sur les objectifs d'emploi du Bureau central des statistiques (CBS) publié mercredi.

Il s'agit du deuxième trimestre consécutif où le taux d'emploi dépasse 55 %, après s'être établi à 55,3 % au trimestre précédent. Cependant, ce taux est encore loin du taux d'emploi des hommes juifs non ultra-orthodoxes, qui s'élève à 87 %.

Il s'agit d'une tendance positive indiquant un changement des normes parmi la jeune génération, puisque depuis 2015, le taux d'emploi des hommes ultra-orthodoxes oscille régulièrement entre 50% et 52%. Cela a été attribué au flux de fonds vers les allocations pour les hommes ultra-orthodoxes, leur permettant de rester plus facilement dans les yeshivas, tandis que le coût social de quitter le kollel (une yeshiva pour les hommes mariés) restait élevé. Le bénéfice économique d'une telle démarche est faible, en raison du fait qu'un homme ultra-orthodoxe avec de faibles compétences professionnelles ne peut gagner que quelques milliers de shekels de plus sur le marché du travail que ce qu'il recevrait de l'allocation.

Le Dr Eitan Regev, vice-président de la recherche et des données à l'Institut ‘Haredi des affaires publiques, affirme que « l'augmentation impressionnante du taux d'emploi n'est pas surprenante ». Selon lui, il a prédit il y a des mois que « la hausse des taux d'intérêt, les changements sur le marché hypothécaire et le coût de la vie affecteraient considérablement le secteur ‘haredi en particulier et conduiraient à l'intégration d'un plus grand nombre d'hommes ‘haredi sur le marché du travail ».

Regev a en outre noté : « Pour augmenter la capacité de gain et la productivité, une meilleure préparation de la jeune génération ‘Haredi aux défis du marché du travail est nécessaire. Plus on entre tard sur le marché du travail, plus son développement de carrière et sa capacité de gain sont limités. Aujourd’hui il existe un écart de plus de 100 % entre les salaires annuels des hommes juifs non ‘Haredi et des hommes ‘Haredi. »

Regev a déclaré que la hausse des taux d'intérêt sape considérablement le modèle économique de la communauté ‘Haredi, qui est basé sur l'achat d'une maison à un stade très précoce du mariage. Il prédit que d'ici cinq ans, le taux d'emploi ‘haredi franchira le seuil de 60 %.

Le ministre du Travail, Yoav Ben Tzur, a déclaré que « la hausse des taux d'emploi des ‘Haredi est due à des investissements importants et apporte une contribution considérable à l'économie. Ces chiffres démontrent l'énorme potentiel d'intégration des populations dans l'économie, avec un double avantage - une formation de qualité et l'emploi pour les individus, et d'autre part, l'économie bénéficie de l'apport d'une main-d'œuvre diversifiée, qualifiée et de qualité. »

La Fondation Kemach, qui promeut l'intégration des ‘Haredim sur le marché du travail, affirme que « les données représentent la réalisation de prévisions et la combinaison d'une activité appropriée pour encourager l'emploi dans la communauté ‘Haredi. Le discours sur l'abaissement de l'âge d'exemption [du service militaire] contribue à la capacité de la communauté ‘Haredi à entrer sur le marché du travail sans crainte pour son statut social et communautaire. »