La Commission parlementaire du 7 octobre, présidée par Lord Roberts de Belgravia au nom du Groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Israël (APPG), a publié mercredi son premier rapport sur l'invasion du sud d'Israël par le Hamas en 2023.
La publication de ces conclusions est l'aboutissement d'un processus de 12 mois, entrepris en janvier 2024, visant à établir le déroulement exact des événements et à contrer tout déni ou déformation des faits.
Les événements qui ont suivi l'attaque ont constitué l'un des pires attentats terroristes de l'histoire, faisant 1 182 morts, dont 18 citoyens britanniques. Il s'agit du plus grand nombre de morts au Royaume-Uni suite à une attaque terroriste au Moyen-Orient, et du deuxième plus grand nombre au monde après le 11 septembre.
Le rapport de mercredi détaille les meurtres, les actes de torture et les violences sexuelles perpétrés, tout en mettant en lumière le processus de planification et les groupes impliqués dans l'attaque. Au total, des citoyens de 44 pays ont été tués ou pris en otage par le Hamas et d'autres groupes. Les victimes étaient en grande majorité des Israéliens juifs, mais les assaillants n'ont fait preuve d'aucune pitié et ont massacré sans hésitation des Arabes israéliens et des Bédouins.
Le rapport de la commission parlementaire du 7 octobre est actuellement communiqué aux députés de la Chambre des communes et de la Chambre des lords, aux vice-chanceliers des universités et est rendu public en ligne.
Présentant le rapport, Lord Roberts a comparé les réfutations des événements à la négation de l'Holocauste : « Le Hamas et ses alliés, tant au Moyen-Orient que, tout aussi honteusement, en Occident, ont cherché à nier les atrocités, malgré le fait ironique qu'une grande partie des preuves des massacres proviennent d'images filmées par les terroristes eux-mêmes – bien qu'il existe bien sûr bien d'autres preuves provenant de nombreuses autres sources, comme le souligne ce rapport. » Le présent rapport a été rédigé pour contrer ces opinions pernicieuses et apporter la preuve irréfutable – aujourd'hui et pour les années à venir – que près de 1 200 personnes innocentes ont bel et bien été assassinées par le Hamas et ses alliés, souvent dans des scènes d'une barbarie sadique sans précédent dans l'histoire mondiale depuis le viol de Nanjing en 1937.
Les conclusions comprennent :
• Des années de planification ont précédé l'invasion. Les origines remontent à 2018, lorsque des groupes armés palestiniens de la bande de Gaza ont créé la « Salle commune des factions de la résistance palestinienne » pour coordonner leurs activités.
• Environ 7 000 personnes ont pris part à cette attaque coordonnée et de grande ampleur sur 55 sites distincts.
• Dix-huit citoyens britanniques ont été tués, dont Rotem Kalderon, 66 ans, une citoyenne britannique et israélienne dont l'identité n'avait pas été révélée auparavant. Son corps n'a été retrouvé que deux semaines après l'attaque du kibboutz Be'eri. Le rapport détaille la mort des 17 citoyens britanniques tués ce jour-là, ainsi que celle des deux otages capturés, dont l'un a également été tué en captivité, portant le total à 18 morts.
• Des homicides délibérés de civils ont eu lieu dans 26 lieux. La plus jeune victime était Naama Abu Rashed, nouveau-née, blessée par balle alors qu'elle était encore dans le ventre de sa mère et décédée seulement 14 heures après un accouchement d'urgence. La victime la plus âgée était Moshe Ridler, un survivant de l'Holocauste de 92 ans, tué lorsque les envahisseurs du Hamas ont tiré une grenade propulsée par roquette sur la porte de sa chambre forte. Les civils représentent 73 % des victimes du 7 octobre.
• La tranche d'âge la plus nombreuse était celle des 18-30 ans, principalement en raison de l'attentat contre le festival de musique Nova, qui a fait 375 victimes.
• Les causes de décès comprenaient des fusillades, des brûlures, des asphyxies et des explosions de grenades.
• La profanation de cadavres était généralisée, avec mutilations, décapitations et piégeage à la grenade. Des corps sans vie ont été pris en otages.
• Des cartes détaillées des villages (kibboutzim) et des manuels de prise d'otages ont été retrouvés sur les assaillants, qui ont également conçu des armes spéciales pour forcer les portes des salles sécurisées des civils.
• Ces conclusions corroborent et complètent un rapport antérieur rédigé par la Représentante spéciale des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles, Pramila Patten, sur les allégations de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC), qui révélait que « plusieurs corps entièrement nus ou partiellement nus jusqu'à la taille ont été retrouvés – principalement des femmes – les mains liées et abattus de plusieurs balles ». Des actes de violence sexuelle ont été commis sur tous les sites pendant l'attaque.
• 119 brèches dans la barrière frontalière entre la bande de Gaza et Israël ont été commises pendant l'attaque, ainsi que des incursions aériennes et maritimes simultanées. L'attaque a inclus un tir de roquettes sans précédent qui a menacé 75 % de la population israélienne, soit environ 7,3 millions de personnes.
L'enquête ayant abouti au rapport de mercredi a été menée par Lord Roberts, avec le soutien d'un panel de parlementaires britanniques. Ce panel a entendu les témoignages des personnes directement touchées, notamment des familles de victimes et d'otages qui ont fourni des témoignages et des preuves, ainsi que des universitaires et des experts militaires. Le rapport s'est également appuyé sur des images de caméras GoPro portées par des membres du Hamas ce jour-là et des images de vidéosurveillance qui ont filmé l'attaque.
Lord Roberts a commenté : « Ce rapport servira de mémorial permanent et de ressource durable pour les gouvernements, les enseignants et la société civile afin de préserver la vérité contre le négationnisme et la déformation.»
« L'objectif de notre rapport était de relater les événements du 7 octobre avec clarté, une vérification rigoureuse des faits et une précision absolue, afin qu'ils ne soient jamais oubliés.»
L'ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, qui a participé à l'événement, a déclaré : « Le rapport du Parlement britannique sur les événements du 7 octobre apporte une clarté factuelle cruciale sur les crimes de guerre atroces commis par le Hamas contre des civils innocents. »
Nous vivons dans un monde où les fausses informations prévalent et où la vérité est systématiquement occultée par le déni et la déformation. Ce rapport complet s'inscrit dans la lutte contre la propagation des mensonges et de la désinformation. Je tiens à remercier le professeur Andrew Roberts et l'APPG Israël pour cette étape importante dans la préservation de la vérité historique.
