Le président syrien Ahmed al-Sharaa a confirmé dimanche soir que des « négociations avancées » étaient en cours entre Damas et Jérusalem en vue de parvenir à un accord de sécurité. Il a tenu ces propos lors d'une rencontre avec des représentants des médias arabes.
Selon Nadim Koteich, directeur de Sky News Arabia, al-Sharaa a indiqué que l'accord attendu reposerait sur la ligne de désengagement de 1974 entre les deux pays.
Le président syrien a déclaré que son objectif était de renouveler le cessez-le-feu avec Israël et d'établir des « accords de sécurité » préservant la souveraineté de la Syrie. Il a souligné que ces mesures pourraient ouvrir la voie à des initiatives susceptibles de déboucher sur de nouveaux accords.
Dans le même temps, al-Sharaa a souligné qu'il n'envisageait pas actuellement la possibilité d'un accord de paix complet avec Israël.
« Si un accord de paix sert les intérêts de la Syrie et du peuple syrien, je n'hésiterai pas à choisir cette option », a-t-il déclaré.
Les commentaires d'Al-Sharaa font suite à un article publié la semaine dernière par le journal saoudien Independent Arabia, selon lequel Israël et la Syrie devraient signer un accord de sécurité le 25 septembre sous l'égide des États-Unis.
Selon les sources, cet accord visera à apaiser les tensions entre Jérusalem et Damas. Cependant, un accord de paix global entre les deux pays n'est pas attendu « dans un avenir proche ».
Quelques jours plus tôt, l'agence de presse officielle syrienne rapportait que le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, avait rencontré à Paris une délégation israélienne, apparemment conduite par le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer.
Selon l'article, les pourparlers, sous la médiation des États-Unis, ont porté sur des mesures visant à renforcer la stabilité dans le sud de la Syrie et dans la région.
Les discussions auraient porté sur plusieurs questions clés : la désescalade le long de la frontière, le respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie, la stabilité régionale, le contrôle du cessez-le-feu dans la région des montagnes druzes et le renouvellement de l'accord de désengagement de 1974.