La Belgique a annoncé sa décision de reconnaître un État palestinien et d'imposer des sanctions fermes à Israël en réponse à la crise humanitaire actuelle à Gaza.
Cette décision a été annoncée par le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prevot, dans un message publié lundi soir. M. Prevot a condamné les actions d'Israël à Gaza, affirmant qu'elles violent le droit international et ses obligations en matière de prévention du génocide.
« La situation humanitaire à Gaza a atteint des proportions catastrophiques. Les actions d'Israël, qui violent le droit international et ses responsabilités, nous ont contraints à prendre des mesures décisives pour faire pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas », a écrit M. Prevot. Il a souligné que les sanctions ne visaient pas le peuple israélien, mais visaient à demander des comptes au gouvernement israélien et à garantir le respect du droit international et humanitaire.
Parmi les 12 sanctions nationales mises en œuvre par la Belgique figurent des restrictions à l'importation de marchandises en provenance des communautés israéliennes de Judée-Samarie, la suspension des marchés publics avec des entreprises israéliennes et une réduction des services consulaires pour les Belges vivant dans des colonies illégales. Par ailleurs, le gouvernement a pris des mesures pour empêcher l'entrée sur le territoire de plusieurs extrémistes, dont des ministres israéliens et des « colons » violents, les qualifiant de « persona non grata ».
Prevot a également confirmé que la Belgique soutiendrait les mesures prises au niveau de l'Union européenne visant à suspendre les collaborations avec Israël, notamment la suspension de l'accord d'association UE-Israël, des programmes de recherche et de la coopération technique.
Par ailleurs, la Belgique reconnaîtra officiellement la Palestine comme État, conformément à l'initiative conjointe de la France et de l'Arabie saoudite, qui ont annoncé leur intention de reconnaître la Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations Unies plus tard ce mois-ci. « Ce geste constitue une condamnation claire des politiques expansionnistes d'Israël, notamment de ses programmes de colonisation et de ses occupations militaires », a déclaré Prevot.
Il a précisé que la reconnaissance interviendra après la libération officielle de tous les otages du Hamas et lorsque le Hamas cessera d'exercer son autorité sur les territoires arabes palestiniens. La Belgique a également réaffirmé son engagement à soutenir la reconstruction de la Palestine et à intensifier ses efforts contre l'antisémitisme, en mobilisant les services de sécurité et les représentants de la communauté juive.
La Belgique figurait parmi les 26 pays ayant publié une déclaration commune en juillet, exigeant la fin immédiate de la guerre à Gaza, exprimant leur inquiétude face à la dégradation de la situation humanitaire et accusant Israël d'imposer des restrictions inacceptables à l'aide.
En juillet également, les autorités belges ont arrêté deux citoyens israéliens participant au festival de musique Tomorrowland et les ont interrogés, soupçonnés de crimes de guerre à Gaza.
Cette arrestation fait suite à un rapport soumis par la Fondation Hind Rijab, qui œuvre pour la poursuite des soldats de Tsahal dans le monde entier.