Israël : Défense au Moyen-Orient

Onze ans après l'opération Bordure protectrice, le lieu où se trouvait le lieutenant Hadar Goldin, officier de Tsahal tué à Rafah et dont le corps avait été enlevé, est resté l'un des secrets les mieux gardés par la branche militaire du Hamas.

Même après l'attaque du 7 octobre, cette information est restée confidentielle et connue d'un cercle très restreint de hauts responsables du Hamas.

Selon un reportage de la radio de l'armée, ce cercle comptait moins de dix personnes, dont seulement cinq étaient encore en vie ces derniers mois.

Parmi les initiés figuraient de hauts gradés du Hamas, notamment Yahya Sinwar, Mohammed Deif et le commandant de la brigade de Rafah, Mohammed Shabaneh, tous éliminés au cours du conflit.

Pendant la campagne de Gaza, Tsahal s'est délibérément abstenue de cibler certains terroristes de haut rang, même lorsqu'ils représentaient des cibles potentielles, craignant qu'ils ne détiennent des informations précises sur l'emplacement de la sépulture de Goldin. Ces individus étaient considérés comme des « atouts » par Tsahal, et une directive opérationnelle fut émise interdisant de leur nuire afin de préserver la possibilité de récupérer le corps de Goldin.

Il fut également révélé qu'il y eut au moins deux occasions distinctes d'éliminer Shabaneh, mais que les frappes furent à chaque fois annulées car des personnes détenant des informations cruciales se trouvaient à proximité. Ce n'est que lorsque Shabaneh fut retrouvé seul dans un tunnel à Khan Younès avec Mohammed Sinwar que son élimination fut approuvée.

Ces nouvelles informations éclairent davantage l'ampleur des efforts de renseignement déployés pour la libération des otages et des disparus : non seulement Tsahal a évité de blesser directement les captifs, mais elle a aussi sciemment protégé des terroristes de haut rang susceptibles de détenir des informations vitales à leur sujet.