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OpinionsLa folie de Livni![]() Quand la chef de Kadima Tzipi Livni observe l’état de son Parti ce matin – la menace d’une désertion massive de ses députés à la Knesset d’un côté, et un défi concret à sa direction par son rival le député Shaul Mofaz de l’autre – elle doit cesser de reprocher aux autres ces malheurs et prendre ses propres responsabilités pour le triste état actuel des affaires de Kadima.
Les dieux de la politique offrent rarement aux gens plus d’une chance de monter au sommet, ou près du sommet de la pyramide politique nationale. Livni a eu de la chance. Elle a eu deux chances, et les a dissipées. Dans une certaine mesure, cela soulève des questions non seulement sur son sens politique, mais aussi sur sa capacité à diriger.
En Septembre 2008, quand le premier ministre d’alors Ehud Olmert déposa formellement sa démission, le président Shimon Pérès offrit à Livni une chance de former un gouvernement sur un plateau d’argent. Elle échoua, reprochant aussi bien au parti ‘Shas’ et au chef du Parti travailliste Ehud Barak des exigences qu’elle ne pouvait accepter. Elle était après tout un politicien reconnue pour son intégrité.
Aussi le pays fut appelé à des élections anticipées. Pendant ces élections, avec la corruption très présente dans les esprits, Kadima fit mieux que la plupart n’avait prédit, et devança effectivement d’un siège le Parti Likoud. Néanmoins, le bloc de Centre - Gauche que Livni dirigeait reçut une raclée de la Droite et cette fois, Pérès chargea Benyamin Netanyahou de former le gouvernement.
Et alors vint la deuxième chance de Livini.
D’accord, cette fois ce n’était pas pour devenir premier ministre, l’électorat le lui avait refusé ; mais c’était plutôt une chance d’entrer au gouvernement dans des conditions extrêmement favorables et d’avoir une vraie opportunité de dessiner la stratégie politique de ce pays.
Netanyahou, Pérès et beaucoup d’autres dans son propre parti la supplièrent de le faire. Livni refusa, formulant son refus en termes idéologiques, déclarant que certaines choses - comme la « voie de Kadima » - étaient plus importantes que siéger autour de la table du Cabinet.
Mais avec Netanyahou ayant accepté au cours des neuf premiers mois à son poste le principe d’une solution à deux Etats, et ayant déclaré un moratoire sur le début de constructions de logements dans les implantations pour faire avancer le processus diplomatique, il est difficile de comprendre ce qu’il en est exactement de la « voie de Kadima » tant vantée qui avait empêché Livni de se joindre au gouvernement.
Deux raisons viennent à l’esprit. La première est l’ambition, et la seconde est un sens ampoulé de son caractère indispensable.
Concernant l’ambition, comme politicien qui a continuellement reproché à Netanyahou sa « politique étroite » et de tout faire pour rester au pouvoir, sa décision de rester en dehors du gouvernement paraît moins motivée par l’idéologie et davantage par le dépit qui l’aurait amenée à siéger près du siège du Premier Ministre et non dedans, lors des réunions de cabinet.
Et ensuite, elle semble être devenue intoxiquée par les retours positifs qu’elle gagna à l’étranger en tant que ministre des affaires étrangères d’Olmert et croyait qu’un gouvernement de Droite ne pourrait durer dans le monde nouveau dirigé par le gouvernement Obama. Finalement, elle paria : soit le gouvernement tomberait ou se trouverait opposé à une telle résistance internationale que Netanyahou n’aurait pas d’autre choix que de lui offrir un accord de rotation comme premier ministre.
Elle avait tort, et grandement sous-estimé les capacités de Netanyahou comme politicien et diplomate pour aller adroitement sur la pointe des pieds sur les champs de mines domestiques et internationaux, en conservant intact son gouvernement. Par conséquent, c’est dans une position extrêmement affaiblie qu’elle doit de nouveau envisager les dernières ouvertures du gouvernement d’unité de Netanyahou.
Tous ces développements n’ont pas été perdus pour les députés de Kadima, observant avec impatience, alors que l’importance de leur parti pâlit, ainsi que sa puissance dans les sondages. D’autre part, dans un pays à une année de distance des allégations de corruption qui ont fait chuter Olmert, l’image de « Mme Propre » a perdu de son lustre. C’est toujours important, mais pas autant que, par exemple, les questions diplomatiques et de sécurité. Et sur ces questions, Netanyahou continue de jouir de taux d’approbation publics élevés.
Le dilemme de Livni était inclus dans les arguments que le fils de l’ancien premier ministre Ariel Sharon, Gilad, utilisa mercredi dernier en essayant d’empêcher un groupe de députés Kadima insatisfaits de détaler.
« Faites le au nom de Papa » leur aurait-il dit. Aussi noble qu’un sentiment filial comme celui-là peut être, ce n’est certainement pas assez pour cimenter un parti. L’échec de Livni est qu’elle a été incapable d’apporter le moindre ciment de substitution.
Editorial, Jerusalem Post - 26 déc. 2009
Adaptation française de Sentinelle 5770 15 commentaires
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