Politique Israël

La décision du ministre de la défense de quitter le parti travailliste a laissé les membres arabes du parti d'humeur difficile. « C'est le plus grand choc pour la gauche israélienne dans l'histoire moderne de l'état d'Israël, » a déclaré Malcham Malcham, qui a servi comme conseiller pour les affaires arabes de l'ancien ministre Ophir Pines-Paz.

« Cette décision a des implications directes sur le secteur arabe. Elle met en danger la démocratie et renforce la droite israélienne, » a-t-il dit.

Selon Malcham, Barak a « volé un mandat qui ne lui appartenait pas, afin de renforcer l'extrême droite en Israël. » Toutefois, Malcham a noté qu'il croit encore dans les valeurs du parti travailliste, et a exprimé son optimisme quant à son avenir. « Le départ de Barak encouragera beaucoup de gens à voter pour les travaillistes à nouveau, quand il choisira de revenir à ses valeurs fondamentales. »

« Lors des dernières primaires, Barak m'a dit que pour lui, la paix et l'égalité sont les valeurs les plus élevées. Je lui ai demandé si il avait changé, et il m'a dit qu'à son age les gens ne changent pas. Malheureusement, il n'a pas appris et n'a pas changé, » a dit Malcham, ajoutant qu'à l'heure actuelle, le secteur arabe « ne supporte pas le parti travailliste ».

Naif A'arda, un autre député travailliste, a déclaré qu'il envisageait de soutenir un autre parti, « parce que nous ne savons pas ce qu'il y a ici pour nous. »

Khaled Agarbiya, un député travailliste d'Umm el-Fahm, a déclaré que le geste de Barak « est un coup dur pour nous tous, et je suis un peu déçu. » Il a toutefois ajouté : « nous devons continuer à lutter jusqu'à ce que la situation améliore. »

Riad Kabha a lui déclaré que ceux qui restent dans le parti « s'uniront et feront tous les efforts pour maintenir la confiance de ceux qui ont voté pour les travaillistes. »

« Il est malheureux que nous, les arabes, n'avons aucune influence et ne pouvons que rester assis et attendre comment les choses se développent, » a-t-il dit. « Nous sommes actuellement dans un état de panique. »

Khaba a appelé à la création d'un « large front de la gauche qui servira d'opposition dans la lutte politique avec les partis arabes et le Meretz. » Une remarque qui en dit long sur l'état du parti travailliste aujourd'hui.