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Politique IsraëlIsraël : vers un changement du système électoral ?Après plusieurs mois d’interruption, la commission chargée d’examiner l’éventualité d’une modification du système électoral s’est réunie ce lundi sous la direction du ministre Israël Katz. Cette commission devra examiner plusieurs possibilités : élection présidentielle, élections régionales etc… 31 commentaires
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Dernière mise à jour, il y a 46 minutes
J'approuve tout à fait Edmond ! ! !
Mais ici je sens que je vais diverger... je souhaiterais un découpage en circonscriptions "mixtes", c'est à dire comprenant des électeurs laïques, religieux, arabes etc... de telle façon que pour être élu, le candidat député soit obligé d'avoir un discours acceptable pour tous. Cela permettrait de favoriser l'union de la nation, et de renvoyer les extrèmistes dans leurs foyer où leurs femme (s) les attendent avec impatience.
D'abord, cette mixité que tu envisages est une mixité " riemannienne " , si je puis dire : à plusieurs dimensions : ethnique ( des Juifs, des Arabes ) ; religieuse ( des laïques, des datim ) - et cette multi-dimensionnalité ne va pas de soi, du fait qu'elle doit se déployer ou se mettre en place dans une autre dimension encore, qui est l'espace : comment mettre en place, par exemple dans le Gush Dan, des circonscriptions dessinées, forcément, dans un espace bi-dimensionnel, celui de la carte, mais qui intégrerai(en)t aussi ( comment ? - " that is the question " ) d'autres dimensions ( la dimension ethnique, la dimension religieuse, etc. - car on pourrait envisager aussi une mixité sociologique, une mixité linguistique - les francophones, les russophones ... - ) ?
La conception de la dimension politique comme liée à la dimension spatiale ... ( celle qu'exprimait, en somme, Danton, lorsqu'il prévenait les émigrés ou ceux qui se préparaient à émigrer qu' " on n'emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers - conception qu'au fond le sionisme fait sienne en s'attachant à donner aux Juifs une terre, une patrie, un espace territorial - les bundistes y pensaient aussi, mais pour eux cet espace territorial n'était pas nécessairement lié à Sion ; Herzl lui-même
n'a pas eu immédiatement les idées claires sur la question de la localisation de cet espace ) ... : il me semble que le premier à poser la question du politique et de l'espace en termes de relation organique serait Clisthène à la charnière des VIè et Vè siècles avant l'ère vulgaire ( il faut que tu pardonnes à l'ancien prof' d'histoire que je suis sa tendance aux dégagements historiques ... ). Clisthène résout le problème sur lequel Athènes butait depuis un siècle : celui - pour simplifier - du rapport au pouvoir des différentes classes sociales. ;
Jusqu'à Clisthène ( en gros ), le pouvoir est lié à l'appartenance ou non aux grandes familles de l'aristocratie terrienne et militaire, qui " truste " fonctions religieuses, fonctions militaires et fonctions politiques. Le droit au pouvoir politique repose sur l'appartenance par filiation aux différents clans de l'aristocratie, est fondé sur une conception lignagère, diachronique : la succession, l'hérédité. D'ailleurs, seuls les nobles ont véritablement un nom et ce nom est le nom lignager, gentilice, qui atteste la descendance.
Clisthène substitue à ce système une conception en quelque sorte géographique, spatiale ou spatialisée : le droit au pouvoir politique est défini, non plus par l'appartenance à une lignée prestigieuse ( " fils de " ), mais par l'appartenance ( d'ailleurs elle aussi héréditaire - on pourrait, avec une pointe d'anachronisme, parler de " jus soli " ) à un espace territorial : le " dèmos " , le dème
Le droit au pouvoir politique lié à l'appartenance ( héréditaire ) à un espace : c'est le sens même du mot " dèmokratia " ; " dèmos " : le " canton " , le dème - le mot signifiant aussi " le peuple " ( cf. en espagnol le double sens du mot " poblacion " ) ; " kratéïn " : gouverner, exercer le pouvoir.
Dans cette conception synchronique, il y a coexistence et co-exercice du pouvoir entre la noblesse et le peuple ( le dèmos ) ; plus exactement, l'aristocratie n'est plus séparée du dèmos, ni au-dessus de lui : par la grâce de la coexistence dans un même espace politico-territorial, celui du dème, elle en fait partie - chacun des habitants du dème bénéficiant, non pas de l' " égalité " socio-économique , mais de l'isonomie : droit égal de chacun des habitants du dème de participer à l'élaboration des lois.
Bon, mais comment Clisthène a-t-il, concrètement, mis en place ce système ? - Eh bien ( nous y voilà !
L'astu ( la " ville " ) était l'endroit où se trouvaient
regroupés les temples des dieux et déesses, les principales installations militaires ainsi que les palais et demeures des grandes familles de la noblesse. La paralie était constituée des zônes côtières, peuplées d'ouvriers des chantiers navals, de marins, de commerçants liés au trafic maritime dans la mer Egée et au-delà : catégories populaires qui réclamaient d'avoir part aux grandes décisions ( guerre, paix, expéditions navales, création de colonies, impôts ... ).
La mésogée ( " terre de l'intérieur " ) : s'y trouvaient les grands domaines d'agriculture et d'élevage de l'aristocratie, mais aussi la masse des petites et moyennes exploitations, celle des paysans, des petits éleveurs, des vignerons - tous désireux de pouvoir participer aux décisions politiques.
Les tribus telles qu'augmentées en nombre et refondues par Clisthène réalisent donc une mixité sociale dans un cadre spatial déterminé, mixité qui est le fondement de l'isonomie.
Mais : l'Attique de Clisthène est un territoire beaucoup plus limité qu'Israël : dans ses plus grandes dimensions, peut-être 120 km de la frontière avec Thèbes au nord-ouest jusqu'au cap Sounion ; environ 100 km de l'île de Salamine jusqu'à la côte égéenne au nord-est de Marathon. De plus, l'Attique était ethniquement homogène ( si l'on fait abstraction des esclaves ; Clisthène a libéré un grand nombre d'esclaves et les a intégrés dans les dèmes ; mais il s'agissait en général de Grecs, ethniquement ).
On va la faire courte, l'identité juive de l'Etat. Israël, ça veut dire quoi pour toi?