Politique Israël

Le ministre de l'économie, Naftali Bennett, a annoncé samedi soir qu'il voterait contre la libération de 104 terroristes prisonniers, une condition imposée par l'autorité palestinienne en vue d'entamer des pourparlers de paix.

Bennett a dit qu'il a également demandé à tous les ministres de Bayit Yéhoudi de voter contre ces libérations. Les ministres doivent se prononcer sur le sujet ce dimanche matin.

"Les terroristes doivent être tués, pas libérés," a écrit Bennett sur sa page Facebook. "Toute ma vie je me suis battu pour la réalisation de ces deux étapes. Demain je voterai donc contre."

Pendant ce temps, il a été signalé samedi soir que le président d'Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, a dit à des ministres de son parti qu'ils seront autorisés à voter selon leur conscience.

On croit que la décision recevra une majorité au sein du cabinet ministériel.

En prévision de la reprise des pourparlers de paix, le premier ministre Benyamin Netanyahou a accepté de libérer 104 terroristes qui ont commis leur crimes avant la signature des accords d'Oslo en 1993. Ce chiffre est en hausse par rapport à celui de 82 mentionné précédemment.

La liste des terroristes à être libérés comprend des citoyens israéliens. La liste des noms doit être approuvée par le premier ministre Netanyahou, le ministre de la défense Moshé Yaalon, la ministre de la justice Tzipi Livni, le ministre de la sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch, et le ministre de la science et de la technologie, Yaakov Perry, qui a été choisi en raison de son passé à la tête de l'agence israélienne de sécurité (Shin Bet).

Netanyahou a pris samedi soir une rare initiative de publier une longue missive au public israélien. Dans ce document, il explique pourquoi il a accepté de libérer des terroristes comme "geste" pour que les entretiens reprennent avec l'autorité palestinienne. Il affirme également que les négociations doivent durer au moins neuf mois.

"C'est une décision extrêmement difficile à prendre. Cela fait mal aux familles endeuillées, ça fait mal à toute la nation d'Israël et ça me blesse beaucoup," a-t-il écrit.

"Cela entre en collision avec une valeur extrêmement importante, celle de la justice."

"C'est une injustice manifeste lorsque des mauvaises personnes sont libérées avant la fin de leur peine, même si une majorité absolue d'entre eux ont servi plus de 20 ans de prison."

"La décision est doublement difficile pour moi personnellement, parce que ma famille et moi connaissons personnellement le prix du deuil de la terreur. Je connais bien la douleur. Je l'ai ressentie chaque jour des 37 dernières années."