Politique Israël

Le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré jeudi lors d'une visite dans le Golan que le chef de Bayit Hayéhoudi, Naftali Bennett, "a fait une bonne chose quand il s'est excusé auprès du premier ministre… c'est correct d'argumenter avec le premier ministre, mais pas de se déchaîner contre lui."

Les commentaires de Lieberman viennent après que trois jours tendus de querelles entre le premier ministre et Naftali Bennett aient pris fin.

"Je ne comprends pas pourquoi les paroles du premier ministre se sont rependues comme elles l'ont été. Il n'y a jamais eu aucune intention de laisser des israéliens vivre sous souveraineté palestinienne. Je suis heureux que cette affaire ait pris fin comme cela," a continué le ministre des affaires étrangères.

Netanyahou a exigé mercredi que Bennett lui présente des excuses pour ses récentes critiques amères, ou qu'il quitte le gouvernement. Bennett a quelques jours plus tôt critiqué Netanyahou pour avoir dit que des juifs pourraient éventuellement vivre sous une souveraineté palestinienne.

Bennett a fait référence mercredi soir à ses remarques précédentes, disant qu'il n'a jamais voulu insulter le premier ministre.

"Il y a des gens qui essayent de transformer un débat important sur l'avenir de notre pays et de sa sécurité en une attaque personnelle qui ne s'est jamais produite, et si le premier ministre s'est senti insulté, ce n'était pas mon intention," a déclaré Bennett lors d'une conférence à la mer Morte. "Je respecte le premier ministre Benyamin Netanyahou et son leadership dans des conditions difficiles, je le soutiens en cas de besoin et le critique en cas de besoin, parce que c'est ma responsabilité."

Pourtant, le président de Bayit Hayéhoudi a répété que "imposer la souveraineté palestinienne sur des citoyens israéliens est dangereux, et il était de ma responsabilité de mettre immédiatement cette idée à l'ordre du jour."

Bennett a défendu son droit de critiquer Netanyahou. En fait, des responsables du parti Bayit Hayéhoudi insistent sur le fait qu'il ne s'est pas du tout excusé, mais des sources proches du premier ministre ont accepté ces remarques comme des excuses.