Politique Israël

Le gouvernement de Benyamin Netanyahou a gelé la construction de 1500 nouveaux logements dans le quartier de Har Homa, à Jérusalem, qui se trouve "au-delà de la ligne verte". Une fois de plus, en fait la troisième fois en quelques jours, Netanyahou fait marche arrière sur des déclarations faites lors de sa campagne électorale, alors qu'il avait affirmé que la construction se poursuivrait indépendamment de la pression internationale.

Le plan de construction massif à Har Homa a été suspendu "ni pour des raisons de planification ni pour des raisons professionnelles" a-t-on appris, confirmant que c'est une décision politique qui a mis le frein au projet.

Le ministère de la construction et du logement et la municipalité de Jérusalem ont confirmé que deux réunions critiques fixées pour la semaine à venir sur l'avancement de la construction ont été annulées pour des "raisons inconnues".

Les responsables de la planification familiers avec les détails du projet ont déclaré que le programme n'avance plus en raison de la sensibilité politique et qu'il n'y avait pas eu d'approbation du bureau du premier ministre pour tenir des discussions de planification.

La construction est prévue sur des terres privées du quartier de Har Homa, entre les bâtiments existants et la route Hevron. Le terrain est destiné à la construction d'un maximum de 2000 unités de logement à venir.

Selon le ministère de la construction et la municipalité de Jérusalem, le projet devait être discuté mercredi par le comité local de la planification, et devait recevoir l'approbation du ministère de l'intérieur lundi. Mais ces deux débats ont été annulés, entraînant la consternation des chefs de projet.

Selon des sources proches du projet, la construction était déjà avancée, avec une réserve pour d'autres unités de logement.

La construction à Har Homa a déjà été la cause de frictions entre les Etats-Unis et Israël, les Etats-Unis la considérant comme "illégale en vertu du droit international". Lundi dernier, à la veille des élections à la Knesset, Netanyahou avait déclaré à ses partisans, à Har Homa, qu'il ne soutiendrait pas la création d'un état palestinien si il était réélu.

Suite à sa victoire, le premier ministre a tenté de minimiser ses commentaires, disant qu'il n'avait pas fait marche arrière sur son discours politique de 2009 à Bar Ilan, mais seulement qu'il croyait que les conditions actuelles n'étaient pas propices à un état palestinien.