Politique Israël

Les positions de l'administration Trump "correspondent aux positions du parti Bayit Yéhoudi" a déclaré hier le député arabe israélien Ahmad Tibi sur la dixième chaine de télévision, avant le discours du vice-président américain Mike Pence cet après-midi devant la Knesset.

Samedi, le président de la liste arabe, Ayman Odeh, a annoncé que son parti boycotterait le discours de Pence, appelant Pence un "homme dangereux avec une vision messianique".

"C'est un homme dangereux qui a une vision messianique qui inclut la destruction de toute la région. Il vient ici comme l'émissaire d'un homme encore plus dangereux, un politicien pyromane, raciste et misogyne qui ne peut pas être autorisé à diriger le chemin dans notre région."

"Toute la liste commune boycottera son discours à la Knesset."

Odeh a déjà indiqué que son parti boycotterait le discours de Pence en décembre pour protester contre la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme la capitale d'Israël. Il a affirmé qu'une telle démarche "enverrait un message clair à l'administration américaine et au monde entier, à savoir qu'il y a des citoyens qui s'opposent fermement à la déclaration du président américain Donald Trump et clarifient que les Etats-Unis ont perdu leur place de médiateur exclusif des négociations."

"Jérusalem Ouest sera reconnue comme la capitale d'Israël par le monde entier dès que le gouvernement d'Israël reconnaitra Jérusalem Est comme la capitale de l'état palestinien," a-t-il déclaré.

Parlant hier sur Aroutz 10, Tibi a expliqué que le boycott du discours de Pence par son parti était une "étape qui est entièrement une protestation. Son but est de dire que cet homme et son président ont causé une détérioration de la situation."

Tibi a affirmé que Pence et Trump ont "pris les positions les plus extrêmes, qui correspondent à celles de Bayit Yéhoudi dans le conflit. Les positions de Pence correspondent à celles de (député Bayit Yéhoudi Betzalel) Smotrich."

"Celui qui affirme que Trump présentera l'accord final, et à la veille de présenter l'accord prend une position qui adopte complètement le récit de l'occupation, y compris au sujet de Jérusalem, annule son propre rôle," a-t-il ajouté.

"L'homme dont le rôle est de servir de médiateur entre les parties, sur la question de Jérusalem qui est l'une des plus sensibles dans une solution permanente, vient et dit qu'Israël est celui qui déterminera effectivement les frontières de sa capitale," a affirmé Tibi. "Il accepte de facto la décision d'annexer la partie orientale de la ville en 1967 et annule la décision du département d'état."

Tibi affirme qu'un des facteurs contribuant aux positions de Trump sur Israël est l'influence de ses trois conseillers, qu'il qualifie de "partisans les plus extrémistes des colonies" et suggère à Trump de choisir des conseillers juifs qui soutiennent J Street (une organisation juive d'extrême-gauche, pro-arabe) à la place.