Israël : infos Société

Des milliers de 'haredim (ultra-orthodoxes) se sont réunis dans la soirée à Jérusalem, place Shabat, pour protester contre les efforts du gouvernement d'élaborer une nouvelle loi de recrutement universelle.

La manifestation a eu lieu quelques heures après que le premier ministre Benyamin Netanyahou a menacé que si la coalition ne parvenait pas a s'entendre sur une alternative à la loi Tal, à compter du 1er août, tous les citoyens israéliens âgés de 18 ans seraient incorporé dans l'armée israélienne.

Netanyahou a déclaré que dans le cas où le gouvernement ne soumettrait pas un nouveau projet de loi, "au 1er août, nous reviendrons à la loi sur le service de sécurité, ce qui signifie le recrutement pour tous à 18 ans."

La loi Tal, qui a effectivement exempté les étudiants en Yéshiva de service dans l'armée, expire le mois prochain, conformément à une décision de la cour suprême.

La manifestation a débuté par une prière contre le projet de loi. Lors de la manifestation contre le projet d'incorporer les étudiants en Yéshiva dans l'armée ou au service civil, des enfants fréquentant des écoles de la Eda Haredit ont marché menottés les uns aux autres.

Certains enfants agitaient des pancartes "sauvez-moi" alors que d'autres criaient "gevald!" qui est un cri d'alarme en yiddish.

La Eda Haredit est une frange de la communauté ultra-orthodoxe qui ne reconnaît pas l'état d'Israël, sans toutefois le combattre comme peuvent le faire certains Netourei Karta.

Un autre signe agité par les manifestants disait : "nous ne cèderons jamais aux décrets du régime."

Parlant sur une scène improvisée, un rabbin a dit à la foule, en yiddish : "même si ils nous enferment et nous battent, nous resterons des juifs qui observent la Torah et les mitsvot."

Le rabbin a profité de l'occasion pour critiquer les tentatives d'obliger les institutions ultra-orthodoxes à enseigner des matières profanes de base, les qualifiant de "dénuées de tout contenu."

Des militants de la campagne pour la distribution égale de la charge du service ont publié une déclaration dans laquelle ils condamnent l'usage "cynique des enfants et les appels contre l'exercice des responsabilités civiles de l'état d'Israël."

"Le fait que vous ('haredim) vivez en Israël et recevez la protection de l'état vous oblige à remplir des devoirs civils," ont dit les militants.