Israël : infos Société

Un musée parisien financé par l'état français provoque l'indignation parmi la communauté juive de France pour avoir organisé une exposition de photos appelant les kamikazes palestiniens des "martyrs".

Cette exposition, intitulée "Mort", est le fait d'une photographe palestinienne, Ahlam Shibli, et propose des dizaines de portraits intimes et souvent dérangeants de terroristes palestiniens avec des légendes anti-israéliennes qui glorifient leurs morts.

Parmi les "œuvres" exposées au musée du Jeu de Paume se trouvent des photos de kamikazes des 'brigades des martyrs d'al-Aqsa, considérées comme une organisation terroriste par l'Union Européenne et les Etats-Unis.

"Cette situation est inacceptable. Vous avez le droit d'être choqué quand des excuses sont faites pour les terroristes au cœur de Paris," a déclaré Roger Cukierman, président du CRIF.

"Et dire que c'est un musée financé par l'état. Il doit y avoir plus de vigilance. Une minute la France se bat contre les terroristes au Mali, puis célèbre les mêmes ici," a-t-il ajouté.

Cukierman a écrit au ministre de la culture français la semaine dernière, dans une lettre de protestation contre l'exposition.

Une photographie montre une mère, fière, dans sa maison, brandissant une photo de son fils, un terroriste qui a tué 19 personnes dans une attaque contre un bus à Jérusalem en 2002.

Une légende sur une autre photo dit que tous les individus qu'elle dépeint sont des "martyrs", car ils sont morts "à la suite de l'occupation israélienne".

Le musée a vivement défendu sa décision de mettre en scène l'exposition, affirmant que les légendes ne représentent pas les vues du musée, mais sont les mots de Shibli elle-même.

Plusieurs signes ont été mis en place disant que les légendes ont été écrites par la photographe, pas par le musée. Mais le gouvernement a informé le musée de rendre encore plus clair que les légendes des photos ne reflètent que l'opinion de Shibli.

Le ministère de la culture a défendu le droit du musée d'accueillir l'exposition, mais a également déclaré : "elle pose une question importante : où est le limite de la liberté d'expression artistique ?"

Nous pouvons facilement y répondre : organisons une exposition à Paris glorifiant les terroristes ayant assassiné des français, voir même les terroristes du 11 septembre, et il ne fait aucun doute que la limite de cette soi-disant liberté d'expression sera plus visible.

Une manifestation est prévue dimanche devant le musée du Jeu de Paume.