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Un tribunal militaire du complexe de l'armée de la Kirya à Tel Aviv a rendu un verdict de culpabilité contre le sergent Elor Azariya mercredi matin.

Azariya, accusé d'homicide après avoir tué un terroriste blessé à Hevron le 24 mars 2016, a affirmé qu'il avait ouvert le feu sur le terroriste comme acte de légitime défense, arguant qu'il craignait que le terroriste essayât de faire exploser une bombe.

Suite à la décision de la cour, Azariya devrait être transféré immédiatement à la prison, même avant qu'une sentence finale soit prononcée. Azariya recevra probablement sa peine en février. Il pourrait faire face à 20 ans de prison.

Au cours de l'explication exhaustive de deux heures et demie et de la lecture du verdict de mercredi, la juge Maya Heller a déclaré que, selon la cour, "il n'y avait pas de danger immédiat du terroriste sur le terrain," rejetant les arguments de la défense. Heller a ajouté que, selon la cour, le défendeur s'est contredit à plusieurs reprises.

"L'accusé a ouvert le feu contre les règles de l'armée," a déclaré Heller. "Le terroriste n'était pas une menace. L'accusé a nié les allégations formulées contre lui et a fait valoir que le terroriste constituait en fait une menace. Il a soutenu qu'il y avait une menace concrète pour lui et ses pairs en raison des craintes que le terroriste armé d'un couteau avait caché un engin explosif.

Heller a ajouté que les cris qui ont été entendus sur les lieux de l'attaque, qui comprenaient des allégations selon lesquelles le terroristes semblait cacher une bombe et exhortait les gens à prendre leur distance, ne justifiaient pas les actions d'Azariya.

La décision a également porté sur les règles d'engagement elles-mêmes, restreignant la capacité des soldats à ouvrir le feu à l'avenir, même quand ils croient que leurs vies sont en danger.

"Dorénavant," dit Heller, "il sera interdit de justifier l'ouverture du feu avec l'intention de tuer uniquement sur des soupçons (de menace)."

"Même si nous devions accepter la version du défendeur, l'histoire concernant sa suspicion que le terroriste transportait une bombe ne justifiait pas le tir. Il n'y a pas de justification pour le tir quand il n'y a que le soupçon d'une menace, et non l'identification définitive d'une arme."

Le tribunal a également rejeté le témoignage du docteur Yéhouda Hiss, ancien chef de l'institut médico-légal d'Abou Kabir, qui avait soutenu que le terroriste n'avait pas été tué par le tir d'Azariya, mais qu'il avait succombé aux blessures causées par le tir initial qui l'avait neutralisé.