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Les habitants de la ville d'Amona en Samarie ont reçu l'ordre d'abandonner leurs maisons et d'évacuer d'ici la fin de la journée.

Un ordre de l'armée placé lundi soir à Amona avertit qu'une fermeture générale de la ville sera imposée dans les 48 heures.

Selon l'ordonnance, tous les biens doivent être enlevés par les résidents avant mercredi.

"Après 48 heures, personne ne sera autorisé à entrer dans cette zone ou à y rester. Après 48 heures, chaque personne située dans ce secteur sera forcé de partir."

"Les propriétaires… de tout bien trouvé dans la zone déclarée (fermée par cet ordre) seront obligés de le retirer."

Plus tôt lundi, les résidents ont repéré des ingénieurs de l'armée préparant une nouvelle route d'accès depuis la route 60 directement à Amona, apparemment la première étape dans l'évacuation planifiée de la ville.

Dans le cadre d'un accord de compromis élaboré par le ministre de l'éducation Naftali Bennett (Bayit Yéhoudi) et le premier ministre Benyamin Netanyahou, les 42 familles d'Amona doivent évacuer pacifiquement leurs maisons en échange de deux choses : la première est l'adoption de la loi de régulation, protégeant les autres communautés juives de l'expulsion suite à des revendications de propriété faites des années après leur construction.

En outre, l'accord prévoit le transfert de 24 des 42 familles sur des parcelles alternatives sur la même colline où se trouve actuellement Amona. De nouvelles maisons et des bâtiments publics ont été promis dans le cadre de l'accord, ainsi qu'une nouvelle communauté pour les 18 familles restantes, qui seront réinstallées près de Shilo.

Les résidents d'Amona ont voté et accepté l'accord, et la cour suprême a accordé un retard dans la mise en œuvre des ordres d'évacuation, repoussant la démolition de la ville du 25 décembre au 8 février maximum.

Depuis la signature de l'accord, les résidents disent cependant qu'aucun travail n'a encore été fait sur le nouveau quartier promis dans le cadre de l'accord. Les habitants d'Amona n'ont nulle part où aller.

La semaine dernière, la cour suprême est intervenue, plaçant une ordonnance restrictive temporaire interdisant les travaux sur les emplacements alloués pour le nouveau quartier en raison de revendications de la part d'une ONG de gauche disant que les terres sont des terres arabes privées.

Les partisans d'Amona ont manifesté lundi à Jérusalem contre la prochaine expulsion. Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, l'ancien député Aryeh Eldad, le lauréat du prix Nobel, Dr Israël Aumann, et le rabbin Haim Druckman ont protesté contre la démolition prévue.

Dans un autre coup porté à l'accord d'Amona, la Knesset a annoncé lundi que le vote sur la loi de réglementation, une composante clé de l'accord, serait retardé encore une fois. Alors que le projet de loi devait être voté cette semaine, la Knesset a déclaré qu'aucune mesure ne serait prise sur la proposition avant le 6 février.