Israël : infos Société

L'autorité palestinienne (AP) envisage la possibilité d'introduire sa propre monnaie, mais la question reste ouverte, a indiqué mercredi l'envoyé spécial de l'AP en Russie.

"Nous avons actuellement trois devises en circulation, le dollar américain, le shekel israélien et le dinar jordanien. Notre banque centrale étudie actuellement cette question (d'introduire sa propre monnaie)," a déclaré Abdel Hafiz Nofal.

Nofal a souligné qu'il "y a certaines difficultés", ajoutant que cette question reste ouverte. Il a également noté que la question de l'utilité de la nouvelle monnaie et le moment où elle pourrait être introduite sont encore à déterminer.

L'autorité monétaire palestinienne (PMA) joue le rôle de banque centrale dans l'AP et est responsable de la politique monétaire et bancaire.

L'accord de Paris de 1994 stipule que la PMA, malgré ses fonctions de banque centrale, ne peut pas émettre de monnaie. Selon le document, l'utilisation du shekel israélien a été recommandée et Israël a obtenu un droit de veto sur une monnaie palestinienne.

Les commentaires de Nofal surviennent quelques jours après que la haute direction de l'OLP a ordonné des préparatifs pour le désengagement d'Israël.

Le comité exécutif, dirigé par le dictateur de l'AP Mahmoud Abbas, a ordonné la préparation de "plans et projets de désengagement avec le gouvernement israélien aux niveaux politique, administratif, économique et sécuritaire."

Dans le passé, Abbas envisageait de délivrer des passeports pour "l'Etat de Palestine" au lieu de "Autorité Palestinienne".

L'AP a prévu de délivrer des passeports pour "l'état de Palestine" depuis 2012, lorsque les Nations Unies ont massivement voté en faveur de l'amélioration du statut de l'autorité palestinienne à celui d'un "état observateur non membre".

A l'époque, Abbas avait publié des directives ordonnant au gouvernement de l'AP de délivrer à nouveau des passeports, des cartes d'identité, des documents d'immatriculation, des permis de conduire, des timbres et autres.

Il a ensuite renoncé à son plan, ses associés affirmant qu'Abbas craignait qu'Israël ne reconnaisse pas les nouveaux passeports et ne permette pas aux arabes palestiniens d'entrer en Israël par les points de passages israéliens.

L'AP a de nouveau annoncé son intention de délivrer des passeports "Palestine" en 2016, mais à ce jour, rien n'a été fait.