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« Je n'aime pas trop les petits fonctionnaires qui font du salut d'autrui un moyen de promotion sociale. »

Jean,

Je ne sais pas de quels Rabbanim vous parlez quand vous dites aussi : « Vos Rabanim ,j'en ai eu ,que croyez vous, un petit aperçu » mais il est clair que je ne vous crois absolument pas quand vous prétendez avoir rencontré les Rabbanim que je fréquente. Il est visible que vous ne les connaissiez pas car vous m’avez vous-même tellement complimenté par moment sur mes écrits sur ce blog que je ne peux comprendre que vous les critiquiez et en même temps, appréciez tout ce qu’ils m’ont appris. Mes Rabbanim sont les personnes les plus délicates, avenantes, ne ménageant pas leur santé ou leur sommeil GRATUITEMENT pour aider tout notre Peuple. Quel que soit l’instant ou vous venez sonner à leur porte, ils vous répondent avec précision sur vos interrogations. Je ne parle certes pas de ceux qui se déplacent en Mercedes (il y en a, c’est vrai mais je ne les connais pas). Et d’ailleurs, quand bien même, si le Kavod de la Torah est à ce prix…

Hélène, (tu me demandes des noms de Tsadikim séparés du monde...)

Parmi les plus connus dans la Gmara, il y a Rabbi Shimon Bar Yo'Haï avec son fils Rabbi Elazar qui sont restés séparés du monde pendant 11 ans. Quand ils sont sortis de la grotte dans laquelle ils avaient trouvé refuge après tout ce temps, ils étaient à ce point déconnectés des réalités et leur niveau de Torah était tel que Rabbi Elazar tua (uniquement avec son regard), tous ceux qui labouraient leur terre car il trouvait qu'ils perdaient leur temps à des choses futiles au lieu d'honorer la Torah par un Limoud sans concession. Son Père l'emmena alors à nouveau dans la grotte pour étudier une année supplémentaire, afin de lui expliquer comment Hachem avait fixé les règles de ce monde. A cette époque, la Torah dit que le monde n'a subsisté QUE grâce à l'étude de ces deux Tsadikim car sinon, il serait retourné au chaos et nous n'aurions jamais existé.
De nos jours, j'ai des amis avec un très haut niveau de Torah, qui n'ont jamais quitté Bnei Brak, sauf quelques fois pour aller dans les quartiers religieux de Yerushalaïm.
Et puis je pourrais te parler des grands comme le Steipler (Zal), Rav Shakh (Zal) etc... Ces personnes ne sortaient presque jamais (le Steipler avait même des problèmes de veines dans ses jambes car Il était toujours assis à étudier et Il a même recommandé à son Fils Rabbi 'Haïm de ne pas faire comme lui et de marcher de temps en temps). C'est un monde dont nous n'avons aucune idée!

"Vous plaisantez ou quoi ?
Lisez donc,Plotin , Duns Scott, Heidegger ,certes postérieurs au Zohar.
Vous y verrez récurrente l'idée du retrait de l'être .
Envoyé par Jean_010 - le Mardi 1 Décembre 2009 à 15:23"


Non Jean, je n'ai pas de temps à perdre. Comme l'a très bien dit Hilda, il y a tout dans la Torah et ce qu'Elle nous dit est parfait, absolu, total, magnifique (pour peu qu'on la connaisse un minimum, bien sûr) donc que peuvent m'apporter de plus des personnes comme Plotin , Duns Scott, Heidegger si ce n'est des visions parfois exactes mais aussi trop souvent faussées par leurs traits de caractère qu'aucun n'a jamais vraiment pris le temps de corriger ? (et pour cause, ils n'ont pas le mode d'emploi). Or si l'homme ne cherche pas à corriger ses défauts, toute sa pensée serait invariablement liée à ses passions intérieures bonnes et mauvaises et donc, orientée, faussée et ça ressortira dans ses écrits, dans ses déductions qui conclueront forcément sur ce qui l'arrange. Seule la Torah présente des repères qui soient dénués de tout à priori, de tout défaut! car Elle est La Vérité.
Quel homme sans la Torah peut se prévaloir d'une perfection dans sa pensée, dans son comportement, dans ses actes et dans ses paroles? Montrez m'en un seul!

Comment expliquer cette dichotomie ? Selon une première hypothèse, l’orthodoxie religieuse conduirait presque mécaniquement à des positions politiques de droite, quelle que soit la religion considérée.
Envoyé par Elie_010 - le Mardi 1 Décembre 2009 à 18:21

Elie,
Il est dit dans Gmara Sota 47a : « Toujours ta gauche doit éloigner et ta droite rapprocher ». La droite (je ne parle pas de la politique) a une large préférence de la Torah car elle symbolise la miséricorde alors que la gauche symbolise la rigueur. Il est vrai que les Rabbanim orthodoxes préconisent de toujours voter à droite (là je parle de politique) car des deux, ils prétendent que c’est le moins pires pour les juifs, tous pays confondus. La gauche, rien qu’en français représente quel que chose de péjoratif : « Qu’est-ce qu’il est gauche celui-là ! » alors que la droite est élogieuse : « des voies droites » C’est assez rigolo je trouve.

Cher Men, j'en rajoute une couche suite au post de Jean, et ce bien qu'adhérant à nombres d' idées de vos posts. Il faut reconnaitre que les penseurs les plus intéressants sont presque tous issus du milieu universitaire voir parfois meme laic non religieux,
Envoyé par Hilda - le Mardi 1 Décembre 2009 à 17:47

C’est sans doute vrai chère Hilda mais pour bien comparer, as-tu déjà lu nos Sages tels le Ram’Hal sur lequel le Gaon de Vilna a dit que s’il était encore vivant (à son époque) il aurait fait à pied le chemin jusqu’à lui pour apprendre de lui la Sagesse ? Et sinon, des œuvre comme le ‘Hovot HaLévavot de Ibn Paquda, des penseurs comme Rav Salanter ou le Mkhtav MéEliahou de Rav Dessler, et même, tous les écrits du Or Ha’Haïm HaKadoch…Il y en a tant et Ils sont plus fabuleux les uns que les autres ! Quand je les lis, ce sont des larmes qu’ils m’arrachent des yeux par la beauté de leur pensée, leur sagacité et leur puissance de raisonnement et la justesse de leurs conclusions jamais contredites et étayées toujours par la Torah, des fois plusieurs siècles après. On ne peut plus lire des écrits profanes qui apparaissent bien fades après eux. Honnêtement, j’ai lu les deux types (kadosh et profanes) et je ne vois plus du tout l’intérêt de consacrer mon temps aux écrits profanes. et c'est normal, car avec la Torah, on part déjà d'un postulat vrai, fondé. Mais un écrit profane part souvent d'une supposition, d'une vue de l'esprit qui n'a à la base, aucune réalité.

Faut-il déduire que tous ceux qui ne sont pas en manque pourraient se passer de l'amour s'il n'y avait rien à donner tout bêtement parce que les autres ne sont pas en demande ?
Envoyé par William_010 - le Mardi 1 Décembre 2009 à 17:00

William,
Hachem n’a créé le monde que pour pouvoir octroyer à ses Créatures, le maximum de « Bien/Bon » qu’il leur soit possible de prendre, nous dit le « Derekh Hachem » du Ram’Hal. Ainsi, c’est un concept intangible que celui qui veut qu’il y aura toujours en nous, un besoin de prendre, aussi tenu soit-il car Hachem a créé le monde comme ça. Donc, ta supposition ne repose sur rien : Il s’agit tout simplement d’une impossibilité. Il y a toujours à qui donner ! Même dans un désert, au plus chaud de la journée, Hachem a envoyé à Avraham (qui venait de se faire la Mila) des Anges déguisés en Bédouins pour qu’Avraham puisse dispenser tout le ‘Hessed (bonté) dont il était capable envers autrui. Ça veut dire que même dans l’hypothèse où il n’y aurait plus personne, Hachem enverrait quelqu’un apte à recevoir ce qu’on a besoin de donner.

Il y a bien une situation où, déçu par leur comportement, il a ressenti un manque parce que les hommes n'ont pas su l'aimer comme il le méritait ?
Envoyé par William_010 - le Mardi 1 Décembre 2009 à 17:00

Là encore, cher William, il y a impossibilité car Hachem n’a aucun manque ! Car manque imperfection or Hachem est Perfection absolue. Comment Hachem peut-IL être déçu de quoi que ce soit ? Lui qui crée à volonté ce qu’IL veut et quand IL le veut ? Dans l’hypothèse où IL serait déçu, IL effacerait et recommencerait mais jamais IL n’est, n’a été ou sera déçu. C’est un sentiment exclusivement humain qui ne s’applique pas à son Entité parfaite car il est un signe d’imperfection.

Brigitte Gabriel- Journaliste libanaise chrétienne...
Envoyé par Jean_010 - le Mardi 1 Décembre 2009 à 18:47

Merci Jean, c'est magnifique un tel témoignage qui réchauffe le coeur!