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(notre Terre 2)
On se tourne de 180° vers les terres et nous voilà à l’inverse de Haïfa : Merone puis Tsfat et sa kedousha incroyable. Ici, chaque cm² est emprunt de sainteté. On n’ose marcher car le cimetière est noble et toujours vivant : On croit entendre raisonner depuis la terre ces (dizaines ? centaines ?) de Tanaïm et Amoraïm de la Mishna et de la Gmara. Tsfat est un Talmud ouvert, arrosé par les eaux du Mikvé du Ari et encensé par les odeurs de myrtes. On redescend vers Tibériade et sa beauté qui ressemble beaucoup aux îles des Caraïbes, la mer laissant la place au plus connu des lacs. Du vert partout, des fruits, du soleil et ce lac qui magnifie le fond de la vallée. Nos Sages président encore à Tibériade : Rabbi Meir, le Rambam, Le Ram’hal (selon certains) qui accompagne Rabbi ‘Akiva en jouissant d’un panorama fabuleux : Que c’est beau !
On redescend par le Yarden : ça monte et ça descend tous les 200m mais à chaque fois, on est émerveillé de tant de verdure : c’est comme si on passait de chambre en chambre dans le palais d’un roi.
Le contraste industriel/sainteté du nord, laisse place au contraste verdure/sécheresse du centre. On arrive à Yerikho puis on s’enfonce dans le sol jusqu’à Yam HaMéla’h, laissant Yerushalaïm sur notre droite. Désert et dattiers, ciel bleu au reflet rouge, orangé sur une mer d’huile immobile. Le chauffage de la voiture a laissé la place à la clim en quelques heures à peine.

(notre Terre 3)
Derrière les dromadaires, un miracle apparaît au loin dans ce désert : Eyn Guédi qui va nous arroser d’une cascade d’eau douce et bienfaisante, les petites chèvres s’y plaisent au milieu des roseaux. On se croirait au cœur d’un ancien volcan des îles. Mais le désert est autour et on cuit sous le soleil. On veut se baigner mais l’eau qui n’est pas fade, ne veut pas de nous et nous rejette vers le haut car ici, même au plus bas d’Erets, les éléments veulent toujours que nous montions vers le haut. Et attention si on persiste à vouloir s’enfoncer dans cette eau, car elle pourrait bien nous faire pleurer pour de bon. Les hôtels sont luxueux et on s’image dans l’Arizona ou le Nevada. Plus au sud, le désert s’intensifie donc on revient par l’ouest où la montagne avec ses ravins profonds et arides nous amène jusqu’au plateau. La verdure réapparaît en quelques kilomètres et après quelques campements de bédouins, une route qui rappelle nos nationales françaises nous remonte alors vers Tel Aviv, ville moderne et grisante ; vraie métropole internationale défendue par l’armée la plus efficace du monde.

(notre Terre est à nous. Fin !)
Alors on se tourne vers le centre, vers la perle des perles. L’autoroute grimpe et devient sinueuse, les pins embaument l’air, la pierre pare peu à peu chaque mur. La densité des habitations augmente, l’intensité de l’émotion la suit de près puis apparaît enfin devant nous le Cœur du monde. Chaque âme sur terre le sait, chaque être humain le sent et le veut, tel un aimant pour nos âmes, Yerushalaïm nous attire. L’histoire de tout l’univers est là car notre Maître à Tous y réside à chaque instant et Sa Miséricorde y supervise chaque jugement. L’humilité est de rigueur car sinon, la claque n’est pas bien loin. La Royauté est bien là ; La majesté est le terme qui convient le mieux pour expliquer ce haut lieu. Mais ce qui marque le plus en Erets, ce sont ces lettres partout inscrites et qui nous viennent de la Torah pour témoigner depuis des siècles, précisément quand nous sommes au pied du Mur, qu’ici tout est hébreu !

Merci mille fois Men pour ton fabuleux guide a travers de Israel ! Tu penses bien après avoir lu ça le envie de voire et sentir tout ça est encore plus fort !
Ton retour enfin est le plus beau que j'ai lu ! Ca me efface pour un moment tout ces nouvelles mauvaises - merci !!!!
Je vais me imprimer cette voyage en Israel que elle me rappelle et laisse rêver juste au jour ou je peux partir a mon tour .

Tu sais Sonia, j'ai fait exprès de présenter Erets selon ce chemin en partant de Césarée car ça décrit un immense "Pé" en cursif or la lettre "Pé/Fé" veut aussi dire "bouche" en hébreu. Donc si je dessine un "Pé", illustré par ce tioul (voyage touristique), c'est comme si je posais une bouche sur Erets. En clair, c'est comme si je déposais un baiser sur notre Terre.

Mais ce qui marque le plus en Erets, ce sont ces lettres partout inscrites et qui nous viennent de la Torah pour témoigner depuis des siècles, précisément quand nous sommes au pied du Mur, qu’ici tout est hébreu !
Envoyé par Men - le Mercredi 3 Février 2010 à 14:51

C'est ce que j'aime le plus de ton voyage au coeur du monde !
C'est ce que toutes les nations ont besoin d'apprendre à "aimer"...

Merci Men d'avoir pris le temps de nous poster ces messages.