Vidéo

Bonsoir, D'Ganya. Quelques précisions à propos de Léon Blum à Buchenwald. Il y a été déporté, certes, mais il y vécu dans des conditions qui expliquent largement le " miracle " qui lui a permis de survivre.
Ce n'était pas un Häftling comme les autres, si l'on ose dire. Il n'était pas dans le Lager, qu'il n'a jamais vu, je crois, et dont il soupçonna à peine l'existence, mais à environ un kilomètre de distance, dans une petite maison forestière ( certes gardée par les SS ) , très bien installée et confortable, où il bénéficiait du service d'un domestique allemand qui lui avait été affecté ( le domestique en question étant lui aussi un détenu, un Témoin de J. ) ; d'une alimentation " normale " , compte tenu des restrictions dues à la situation de guerre ; de la possibilité de se rendre chez le médecin ou le dentiste. Léon Blum put même faire venir sa maîtresse ( " Janot " ) et, lorsqu'elle l'eut rejoint, il obtint des Allemands l'autorisation de l'épouser.
Léon Blum pouvait recevoir d'autres détenus de marque, eux aussi installés dans des maisons du même type ( Edouard Daladier, Georges Mandel, celui-ci ayant servi de témoin au mariage de " Janot " ( Jeanne Reichenbach ) et de Léon Blum ). Il avait une bibliothèque et pouvait écouter la radio ...
Rien à voir, donc, avec les conditions des Häftlinge du camp ...

Comme toute la fine équipe est sur ce fil....

http://www.chezmaya.com/pps/leconcivilisation.html

C'est un hors sujet mais fort sympa.

"pour le 1) s'il te plait affiche-moi directement l'adresse, je devrais pouvoir l'ouvrir, juste pour voir car a mon avis l'ORIGINAL EST PREFERABLE ! mais c'est juste mon avis"

Pourtant tu es au courant de tout ce qui se passe en france, comme il y a 30 ans, rien n'a changé?!

"pour le 2 ) en israel on ne dit rien, on DIgere !"

Toi, tu digères comme les israeliens ou tu te sens concernée comme les français?
Parce que, pour ce qui est de ne rien dire, tu fais plutôt du zèle.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IPZCofZfAdo

Léon Blum - Dominique Strauss-Kahn - Eic Zemmour - Alain Finkielkraut - Bernard-Henry Lévy : ils sont, D'Ganya, " épinglés " ( mais je saisis pas bien si c'est par toi ou si tu cites quelqu'un d'autre ? ) d'un seul coup, embrochés tous ensemble d'un même coup sur la même brochette ... C'est peut-être un peu rapide, un peu simplificateur ... Je mets à part le premier, non sans indiquer que, dès 1920, il

(suite)

a noué amitié avec 'Haïm Weizmann. On peut renvoyer aux travaux de François Lafon, notamment à la conférence qu'il a faite en janvier à Tel Aviv sur le " Comité socialiste pour la Palestine ouvrière ( 1928 - 1937 ) " . François Lafon parle aussi 'un " triangle sioniste " ( Léon Blum, André Blumel et Marc Jarblum ).

Pour les autres, il s'agit de personnalités fort différentes les unes des autres ; et il me paraît quelque peu périlleux de les mettre dans la même charrette ... : un politicien et économiste du PS ; un journaliste dfe be

(suite)

un journaliste de beaucoup de talent et de courage, et l'un des très rares de langue française à avoir celui, indispensable, de défier et d'affronter publiquement la bien-penseance du " politically correct " - ce qui lui vaut de furieuses attaques et d'avoir été condamné récemment ... ( une ancienne élève devenue une amie me dit qu' Eric Zemmour était mon élève en Terminale il y a près de quarante ans ... ? ... Je n'en est pas souvenir - c'est si loin ! - et lui non plus,probablement ... ). Zemmour, s'inspirant de l'historien israélien Simmy Epstein ( " Les Dreyfusards sous l'Occupation " , collection " Bibliothèque Albin Michel de l'Histoire, éditions Albin Michel, 2001 ; " Un paradoxe français : antiracistes fans la Collaboration, antisémites dans la Résistance " , ibid., 2008 ) remet aussi en cause les mythes sacro-saints sur lesquels pour une part repose cette doxa. Alain Finkielkraut - dont je déplore qu'il se soit associé à " J Call " - déploie une pensée toujours fine, déliée, aux aguets de tous les ponts-aux-ânes de la pensée ; c'est aussi, avec BHL et le très regretté Benny Lévy, z"l, l'un des trois fondateurs de l' " Institut d'Etudes Lévinassiennes " -

POUR EDMOND !
edmond, je ne cite pas TOUTE l'elite juive francais et je ne les "epingle" pas comme tu l'ecris, pour leurs " oeuvres " mais tout simplement pour ce qui suit et, si tu avais pris le temps de
tout lire bien attentivement, et si tu avais aussi pris le temps de te rendre aux adresses que j'ai affichees, ca t'aurait permis de comprendre ou je voulais en venir. malheureusement, sur juif.org il est IMPOSSIBLE
de demarquer les points importants d'un message et c'est aussi a cause de cela que mes messages sont si longs et ce qui est dommage aussi c'est qu'ils sont longs et qu'en plus ils n'interessent PERSONNE ! LOL

tout comme lorsque je relevais : " le message infect " de jean au sujet de VICHY tu m'apostrophais alors, me semble-t-il, comme tu le fais aujourd'hui mais ensuite. apres avoir pris connaissance du message de JEAN
c'est toi qui fit le RAMDAM ! t'en souviens-tu ? si je n'avais pas releve son post, c'etait tout SIMPLEMENT ACCEPTER QUE LES JUIFS FRANCAIS QUI FURENT DEPORTES OU ABATTUS PAR LES SS
c'etait simplement de leur faute ! parce qu'ils s'etaient tres mal conduits........... ils n'avaient pas respecte les lois PETAINISTE ! CA TE REVIENT EN MEMOIRE ?

a present, tu prends une conversation entre elie et moi et TU ME DEMANDES A MOI DES COMPTES ??? ALORS QU'UN STANLEY PEUT DEVERSER SES IMMONDICES SANS QUE CA T'EMEUVE ?

J'EN DEDUIS QUE TU ES POUR LE FRONT NATIONAL EN 2012 ! DANS CE CAS QUE LA MARINE AIT BON VENT mais ne venez pas me dire ensuite que vous ETES JUIFS ET QUE VOUS DEFENDEZ ISRAEL
CAR ISRAEL AVEC DES CORELIGIONNAIRES PAREILS A BIEN DU SOUCI A SE FAIRE !

pour tenter encore de T'ECLAIRER je termine ma plaidoirie pour ma " propre defense " avec un esprit TORDU COMME CELUI DE ELIE 010 QUI N'A PAS BESOIN DE SE FORCER BEAUCOUP POUR FAUSSER
LA COMPREHENSION !

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MAIS C'EST HORRIBLE !!! PETAIN AVAIT DES ORIGINES JUIVES OU TRES VITE DETROMPEZ-MOI !!!

De son vrai nom Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain, Philippe Pétain (1856-1951)


BENONI - OMER - YOSSEF - C'EST HEBRAIQUE !!! COMMENT CE FAIT-IL ? EDMOND TU AS UNE EXPLICATION A CELA ???

C'EST INCROYABLE ! c'est une propagange de plus !

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:OkzIHrhkrZAJ:marjorie-art.voila.net/Petain.htm+LES+LOIS+PETAINISTES+A+L'ENCONTRE+DES+JUIFS&cd=8&hl=fr&ct=clnk&gl=il&source=www.google.co.il

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:ZbxO22B-D4IJ:fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_P%C3%A9tain+PETAIN&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=il&source=www.google.co.il
[[ Bien que son acte de naissance porte les prénoms : Henri, Philippe, Bénoni, Omer, c'est Philippe qu'il choisit et, tout au long de sa vie, Pétain a toujours pris soin de rectifier[3]. ]]

donc il pourrait etre le fils ou petit-fils d'un juif ? c'est IMPOSSIBLE ! ou c'est suite a un mariage mixte ? apres on dira pourquoi les ORTHODOXES font-ils autant de problemes pour les guyourim ?

( ben oni = enfant de ma douleur - yaakov appela cet enfant ben yamin - fils de ma droite - fils de ma vieillesse ! et, en hebreu moderne, benoni = ( moyen ) ou encore ( entre : entre ceci ou cela ou autre....... )
OMER c'est un prenom hebraique mais c'est aussi

[[ Le « Omer » était une mesure d'orge qui était offerte au Temple le lendemain du premier jour de Pessa'h. A partir de ce jour - en fait de la veille au soir, marquant le début de la journée d'après la Torah - c’est une Mitsva de la Torah de compter les quarante-neuf jours que l'on appelle dès lors « les jours du Omer » ou « le compte du Omer ». ]]

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:bOjs0-iyn60J:www.fr.chabad.org/generic_cdo/aid/667366/jewish/Le-compte-du-Omer.htm+compte+du+omer&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=il&source=www.google.co.il

c'est tout simplement a DEVENIR DINGUE !



ce qui suit est mon texte adresse a ELIE 010
dans ce que j'ecris et cite plus bas, c'est pour expliquer que bon nombre de juifs etant PLUS francais QUE juifs......... feraient bien de prendre en exemple la phrase d'EINSTEIN je reaffiche :
Envoyé par jocelyne d'ganya - le Mardi 29 Mars 2011 à 16:32

[[ " « Si ma théorie s’avère exacte, le monde dira que je suis un grand physicien, les Américains diront que je suis américain, les Allemands diront que je suis né en Allemagne et si elle s’avère fausse tout le monde se rappellera que je suis juif ! ». " ]]

je ne donne pas mon avis sur la FRANCE, ELLE EST CE QU'ELLE A TOUJOURS ETE !!! mais sur ce qui est DES YEHUDIM ! ET D'ISRAEL ! j'espere que tu comprends la NUANCE !
POUR LES FRANCAIS, UN YEHUDI SERA AVANT TOUT, ET J'EN SUIS TRES HEUREUSE !!! UN YEHUDI ! c'est deja ca, ca compense tous ces YEHUDIM QUI SE DISENT FRANCAIS AVANT D'ETRE JUIFS !!! LOL. j'espere simplement qu'ils
comprendront eux aussi avant qu'il ne soit TROP TARD !!! car d'autres, avant eux, PENSAIENT ET DISAIENT LA MEME CHOSE !



[[ extrait tire de l'article ci-dessous ET PRENEZ CONNAISSANCE DE LA DATE AUSSI !!! ; Joseph Sitruk : « Les Juifs n’ont aucune raison de quitter la France, mais ils ont raison de faire leur alyah » - TRADUCTION : Tu n’a aucune raison de ne pas te sentir chez toi en France mais ton avenir est ailleurs (Israel) (LBS)
mercredi 11 octobre 2006
[[ ................ " J. S. : Oui, ça me dérange. Pour une raison très simple : le monde oubliera tout, sauf qu’ils sont juifs.Ça me fait penser à la fameuse phrase d’Einstein à propos de la théorie de la relativité. Il a dit : « Si ma théorie s’avère exacte, le monde dira que je suis un grand physicien, les Américains diront que je suis américain, les Allemands diront que je suis né en Allemagne et si elle s’avère fausse tout le monde se rappellera que je suis juif ! ». ]]

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cacheazGUXHLf4kJ:240plan.ovh.net/~labanlie/article.php3%3Fid_article%3D1247+joseph+sitruck+j'encourage%2Bles%2Bjuifs%2Bde%2Bquitter%2Bla%2Bfrance&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=il&source=www.google.co.il

http://www.chezmaya.com/pps/leconcivilisation.html
C'est un hors sujet mais fort sympa.
Envoyé par William_010 - le Mardi 29 Mars 2011 à 20:00

Merci beaucup William, c'est magnifique !

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Pour Stanislas, je ne suis ni de France, ni d'Israël... mais je sais que ton discours et le discours du FN manque de nuances et appelle fréquemment à la haine de l'autre. C'est ce qui m'interdit d'y accorder ma confiance.

Je ne te connais pas comme individu mais par contre au fil des jours, j'ai pu lire tes prises de positions sur différents sujets : la peur et l'intransigeance ne font pas bon ménage : ils amène au manque de respect de l'autre et à la bêtise.

Et puis, comme le souligne Jocelyne, il y a l'histoire. Pour le FN et pour LE PEN : leur antisémistisme a été clairement exposé, la connivence avec dieudonné relève de la FOLIE FURIEUSE, et Marine Le Pen, ne s'est jamais montré outrée des propos de son père. ( propos d'une violence innouïe ) Elle se montre même respectueuse des propos de dieudonné, sous prétexte de la "libre-expression" qu'elle accorde à un FOU FURIEUX. Cela en dit long sur son intégrité.

À plusieurs reprises, des dizaines de personnes t'ont demandé d'aller faire ta propagande ailleurs. Et tu n'as pas respecté cette demande de ceux que tu appelles effrontément "tes amis"...

Les ennemis de mes ennemis ne sont pas nécessairement mes amis...loin s'en faut !

toujours pour edmond, j'ai fait un C/C pour t'eviter d'avoir a te rendre a l'adresse que j'affiche, tu peux lire directement sur le site :

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cacheazGUXHLf4kJ:240plan.ovh.net/~labanlie/article.php3%3Fid_article%3D1247+joseph+sitruck+j'encourage%2Bles%2Bjuifs%2Bde%2Bquitter%2Bla%2Bfrance&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=il&source=www.google.co.il


Joseph Sitruk : « Les Juifs n’ont aucune raison de quitter la France, mais ils ont raison de faire leur alyah » - TRADUCTION : Tu n’a aucune raison de ne pas te sentir chez toi en France mais ton avenir est ailleurs (Israel) (LBS)

mercredi 11 octobre 2006




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Descriptif/Commentaire LBS : Actualité Juive : Commençons, si vous le voulez bien, par l’actualité mondiale. Qu’avez-vous pensé des propos du pape et des réactions qu’ils ont suscitées dans le monde musulman ?
Joseph Sitruk : Personnellement j’ai été un peu surpris des propos assez directs du pape mais finalement c’est son style. Je ne crois vraiment pas qu’il ait voulu provoquer l’islam. C’est un homme de paix. Les réactions m’ont paru démesurées. Il ne faut pas faire de cela un incident.
A. J. : Cette affaire intervenait après ce qu’on (...)


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Actualité Juive : Commençons, si vous le voulez bien, par l’actualité mondiale. Qu’avez-vous pensé des propos du pape et des réactions qu’ils ont suscitées dans le monde musulman ?

Joseph Sitruk : Personnellement j’ai été un peu surpris des propos assez directs du pape mais finalement c’est son style. Je ne crois vraiment pas qu’il ait voulu provoquer l’islam. C’est un homme de paix. Les réactions m’ont paru démesurées. Il ne faut pas faire de cela un incident.

A. J. : Cette affaire intervenait après ce qu’on a appelé « l’affaire des caricatures ». Avez-vous l’impression qu’il est devenu impossible de critiquer l’islam sans provoquer des réactions, pour ne pas parler d’éventuelles manipulations ?

J. S. : En son temps, j’avais moi-même dit que quand une religion est agressée, je me sens aussi concerné, mais il ne faut pas « prendre la mouche » à propos de tout et de rien. S’il y a bien un peuple qui a été agressé tout au long de son histoire, c’est le peuple juif. Il n’a pas réagi à chaque fois avec véhémence ou violence.

A. J. : Ces réactions étaient-elles disproportionnées, manipulées selon vous ? J. S. : Il n’y a pas lieu de polémiquer à chaque fois.

A.J. : Selon vous, l’islam est-il une religion violente ?

J. S. : L’islam n’est pas une religion violente. Il y a parmi les musulmans des extrémistes violents. Mais il ne faut pas conclure qu’ils puisent leur violence dans les sources de l’islam. Tout être humain peut devenir violent s’il ne travaille pas sur lui-même, comme le demande le judaïsme.

A. J. : Toujours à propos de l’islam, quelles relations entretenez-vous avec l’islam de France ?

J. S. : Elles sont excellentes, avec M. Boubakeur, qui est un homme très modéré et ouvert. Avec les autres tendances de l’islam, elles sont encore embryonnaires.

A. J. : Changeons de sujet. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur Israël après les remises en cause intervenues à la suite de la guerre contre le Hezbollah au Liban cet été ?

J. S. : Tout le monde a été solidaire, courageux, a assumé le danger. Il y a eu un certain cafouillage, mais pour savoir ce qui s’est réellement passé, on attendra les conclusions de la commission d’enquête. Il y a une sorte de découragement, c’est certain. J’étais là-bas au moment des événements. Dans ma propre famille, j’ai eu des échos d’ordres et de contre-ordres dans des unités. C’est inquiétant. Israël ne croyait pas, semble-t-il, à une guerre imminente. Le fait que le Hezbollah ait attaqué Israël, c’est comme si le talon d’Achille du pays avait été touché. La paix n’est pas encore là, c’est ça la réalité. Israël doit continuer à se considérer en alerte permanente.

A. J. : Israël n’a pas les gouvernants qu’il faut ?

J. S. : Je ne dirais pas cela. Mais peut-être qu’ils ont cru trop vite, trop tôt à la cessation des hostilités.

A.J. : Plusieurs affaires touchent de hautes personnalités de l’État. Y a-t-il perte des valeurs qui faisaient la spécificité d’Israël ? Et d’autre part, est-ce que les Juifs de France devraient évoluer dans leur façon de percevoir Israël, devraient-ils moins idéaliser le pays, en somme ?

J. S. : La société israélienne prend conscience que le pays n’est pas à l’abri de scandales, comme il peut en exister ailleurs dans le monde. Quant aux Juifs de France, ils ont toujours été solidaires du gouvernement israélien, quel qu’il soit. Mais cette solidarité n’a pas été exempte d’analyses critiques. Je crois qu’il faut rester lucide, ne pas dire systématiquement « vous avez raison ». Un homme demeure un homme.

A. J. : Peut-on émettre ces critiques quand on vit en dehors d’Israël ? Est-ce que les Israéliens acceptent vos critiques ?

J. S. : Les Israéliens vivent très mal le fait que l’on puisse émettre un avis en étant en golah et je peux le comprendre. Cependant, la grandeur du peuple d’Israël c’est qu’il demeure critique à l’égard de lui-même. Je dirais que c’est « l’héritage génétique de la Torah ».

A. J. : Ca nous limite beaucoup en golah.

J. S. : En effet.

A. J. : Est-ce que vous ça vous choque, ça vous dérange de voir des personnalités israéliennes impliquées dans des affaires ?

J. S. : Oui, ça me dérange. Pour une raison très simple : le monde oubliera tout, sauf qu’ils sont juifs.Ça me fait penser à la fameuse phrase d’Einstein à propos de la théorie de la relativité. Il a dit : « Si ma théorie s’avère exacte, le monde dira que je suis un grand physicien, les Américains diront que je suis américain, les Allemands diront que je suis né en Allemagne et si elle s’avère fausse tout le monde se rappellera que je suis juif ! ».

A. J. : Plus de 3000 Juifs de France ont fait leur alyah cette année. D’après vous, pourquoi fait-on son alyah en ce moment ?

J. S. : Je vois trois facteurs essentiels : le sentiment d’un inconfort en France social et sécuritaire ; l’attirance qu’exerce Israël s’avère de plus en plus importante et, enfin, cela s’inscrit dans ce que j’appellerais une « techouva globale », les Juifs prenant conscience que leur destination finale c’est bien Israël. En ce qui concerne le premier point je ne peux que répéter que c’est faux. Je résumerai les choses ainsi : « Les Juifs n’ont aucune raison de quitter la France, mais ils ont raison de faire leur alyah ».

A. J. : Faut-il aujourd’hui encourager l’alyah et que faites-vous dans ce sens ?

J. S. : J’ai toujours encouragé l’alyah et je continue à le faire, mais pas l’alyah comme fuite. On ne se sauve pas en Israël, on choisit d’y aller. C’est très difficile pour beaucoup de raisons. J’encourage l’alyah à condition qu’elle soit bien préparée, du point de vue professionnel et familial et qu’elle soit faite par idéal et dans un contexte religieux.

A. J. : Parmi ces 3000 Juifs de France qui ont fait leur alyah, combien sont-ils à l’avoir faite dans les conditions que vous venez de définir ?

J. S. : Je pense qu’ils sont très nombreux. On le voit parce que c’est une alyah qui est réussie, dans l’ensemble même si ce n’est jamais facile.

A. J. : Comment vous impliquez-vous, personnellement en faveur de cette alyah ?

J. S. : La communauté francophone installée en Israël est aujourd’hui une réalité. Elle est en attente. Je consacre une partie de mon temps au contact avec les francophones quand je suis en Israël. Chaque fois que je m’y rends, je donne des conférences suivies par des centaines, parfois mille personnes, comme cet été. J’ai donné des conférences cet été à Natanya, Ashdod, Herzlyah, Yiroushalaïm. Ce qui manque le plus aux Juifs de France, qui ont fait leur alyah c’est une communauté. La société israélienne est en butte à tant de problèmes qu’elle ne va qu’à l’essentiel. En France, malgré tous les défauts de notre communauté, ils étaient entourés.

A. J. : Changeons totalement de sujet et revenons, si vous le voulez bien, à la communauté. Il y a un an, vous nous annonciez la création d’un Beth-Din National. En juillet, vous parliez à Actualité Juive d’une Union des Batein-Dinim de France qui devait être présidée par vous et dont le vice-président devait être le grand rabbin de Paris. Une personnalité-clé d’Israël, le Rav Gross devait assumer des responsabilités dans cette nouvelle structure. Il était à Paris la semaine dernière. Pouvez-vous nous dire où en sont les choses aujourd’hui ? Et définir les domaines de compétences de cette nouvelle instance.

J. S. : Cette nouvelle structure qui vient d’être créée s’appelle « Ihoud Batei a Din » Union des Beth-Din de France. Elle regroupe les Beth-Din déjà existants, Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Metz. J’espère qu’un Beth Din sera créé à Nice et dans le sud-ouest. Dans chaque cas, le dayan du lieu et le grand rabbin font partie de ce Beth Din. Nous avons prévu de nous réunir tous les deux mois, l’objet de ces réunions étant d’unifier les points de vue sur des questions de halacha pour toutes les communautés juives de France. C’est l’instance halachique suprême de la communauté juive de France.

A. J. : Vous en êtes le président, le grand rabbin de Paris, David Messas, le vice-président. Quelle est la fonction du Rav Gross ?

J. S. : Il sera à Paris une fois par mois. Il sera le référent halachique.

A. J. : Ca veut dire qu’il n’y avait personne en France ?

J. S. : Il manquait quelqu’un de la dimension du Rav Gross. C’est un homme qui est relativement jeune mais a une culture halachique et talmudique exceptionnelle. Ça lui vaut en Israël une notoriété hors du commun. Juste pour vous donner une idée, c’est un homme qui dort à peine 2 heures par nuit. Il ne fait qu’étudier.

A. J. : Vous venez de dire qu’il sera « référent halachique ». C’est un terme qui n’existe pas normalement dans un Beth-Din. Concrètement, il fera fonction de Av Beth-Din ?

J. S. : Oui, c’est cela.

A. J. Vous aviez évoqué d’autres domaines d’action pour ce nouveau Beth-Din. Pouvez-vous nous donner des détails en ce qui concerne la cacherout notamment ?

J. S. : Simultanément nous avons créé un Beth-Din (le Beth-Din Tsarfat) ; le Rav Gross sera le Av Beth-Din de ce Beth-Din, qui est rattaché au Consistoire central. Il s’occupera des « dinei mamonot » (litiges financiers) et des « dinei torah » (litiges halachiques). En français, on appelle cela une cour d’arbitrage. Je tiens, à cette occasion, à rappeler aux membres de la communauté que lorsqu’ils ont un différend en matière économique ou morale, ils peuvent s’adresser à ce nouveau Beth-Din. Aux côtés du Rav Gross siègeront deux autres dayanim (juges) : le Rav Schlomo Zafrani (qui est actuellement Av Beth-Din à Jérusalem), grand spécialiste de « dinei mamonot », et le Rav Shimon Charbit, actuel dayan de Créteil. Ces trois personnes siègent au Consistoire central dans un étage affecté à cela. Le rabbin Senior sera leur secrétaire rabbinique. Ce Beth-Din siègera chaque mois.

A. J. : Il pourra être sollicité par des gens de toute la France ?

J. S. : Tout à fait.

A. J. : Mais il y a au Beth Din de Paris, des dayanim chargés de ces questions. Que deviennent-ils avec ce nouveau système ?

J. S. : Si le Beth-Din de Paris estime qu’il est à même de régler le problème qui lui est soumis, il le fait, sinon ses dayanim peuvent faire appel à nous, s’ils le souhaitent.

A. J. : Il faut que les choses soient claires pour nos lecteurs. Est-ce que des gens peuvent s’adresser directement à ce Beth-Din ?

J. S. : C’est une possibilité mais la voie normale consiste à s’adresser au Beth-Din de Paris ou en province au Beth-Din local.

A. J. : Vous nous avez dit que ce nouveau Beth-Din est rattaché au Consistoire central, ce qui suppose un budget spécifique. Vous aviez évoqué l’année dernière les très graves difficultés financières du Consistoire central. Les choses se sont-elles améliorées au point de pouvoir financer cette nouvelle structure ?

J. S. : L’investissement n’est pas considérable et nous espérons qu’une partie des dépenses sera couverte par ce que paieront les plaignants. Quand les gens vont devant la justice civile, ils ont souvent des frais considérables. Ici les frais seront très faibles.

A. J. : Troisième domaine, essentiel, la cacherout. On parle d’une cacherout « laméadrine ». Pouvez-vous nous donner des détails ? Quand et où va-t-on trouver cette viande ?

J. S. : Le créneau que nous visons est volontairement marginal. Il s’agit de viande « laméadrine », halak Beit Yosef. Ce sera de la viande fraîche, cachérisée, désossée et en barquette diffusée dans des boucheries. Je tenais à ce que ce projet soit consensuel, notamment avec le Beth-Din de Paris. La nouvelle équipe du Consistoire de Paris a parfaitement compris que nous souhaitions élever le niveau de la cacherout en France. C’est donc en accord avec le Beth-Din de Paris que nous allons travailler. Il y aura sur le produit un double étiquetage, Beth-Din de Paris et Ihoud Batei aDin

A. J. : Où cette viande est-elle abattue et avec quels chevillards se fait ce projet ? De quels tonnages de viande parle-t-on ?

J. S. : Nous n’envisageons pas des quantités importantes. Ce sera marginal. Elle vient d’Irlande. Les deux Consistoires (Paris et le Central) ont négocié cela avec les chevillards. Nous travaillons avec Krief, mais je crois qu’Emsellem est aussi intéressé ; il sera le bienvenu. Le rav Gross gèrera cet abattage en accord avec le dayan Kohen (ndlr Av Beth-Din de Paris). Concrètement la redevance versée par les chevillards sera partagée entre les deux Consistoires. Pour l’instant nous mettons cet accord sur pied avec Paris. Marseille est prêt à suivre et Lyon a manifesté son intérêt et d’autres encore.

A. J. : Suite à la guerre du Liban et les difficultés que cela a provoquées en Israël, la communauté juive de France a été très sollicitée. En cette période de fêtes, les appels se multiplient. Les gens ne s’y retrouvent plus. Pouvez-vous nous dire quelles sont les priorités en matière de tsedaka ?

J. S. : Dans l’ordre, la priorité est locale. Il faut aider d’abord sa communauté. C’est la halacha. Ensuite, viennent les Juifs d’Israël et les autres ensuite.

A. J. : Pouvez-vous préciser ce que signifie « sa communauté » ?

J. S. : Pour un Juif parisien, je dirais que c’est le Consistoire de Paris parce qu’il fournit des services à tous les Juifs de la région parisienne. Après viendront sa synagogue et les autres œuvres caritatives en France. Israël viendra ensuite. Quant à donner des proportions, c’est difficile.

A. J. : Comment les Juifs de France peuvent-ils s’y retrouver dans les très nombreuses sollicitations israéliennes ? Ne pourrait-on envisager une sorte de « hachgara » donnée par un organisme rabbinique en France qui clarifierait les choses ?

J. S. : Je conseille aux Juifs de France de ne donner qu’aux gens qui sont en possession d’un document signé par une autorité rabbinique qu’ils connaissent. Ainsi le grand rabbinat de France donne des lettres de recommandation, les rabbinats régionaux font souvent de même.

A. J. : Il paraît que votre livre marche très bien, c’est exact ?

J. S. : Oui, il a touché beaucoup de gens d’après ce que je sais. Ils ont découvert, derrière le grand rabbin, un homme avec ses problèmes, un homme qui a appris à vivre avec un handicap et à le surmonter. Cette expérience aide beaucoup de gens en difficulté.

A. J. : Pour terminer, avez-vous, en plus de ce dont vous venez de nous parler, d’autres projets pour l’année qui vient de commencer ?

J. S. : Je souhaite faire de cette année l’année de l’enfance. J’espère donc organiser un Yom haTorah sur ce thème en 5767. Mon deuxième projet, c’est d’intensifier la formation des rabbins. J’espère notamment reprendre des cours réguliers à l’école rabbinique.

A. J. : Vous voulez certainement faire vos vœux à la communauté...

J. S. : Je souhaite que les membres de la communauté profitent de ce moment pour se rapprocher les uns des autres et que chacun comprenne que chaque fête est l’occasion d’approfondir le message du judaïsme. Je souhaite que cette année apporte la paix, la sérénité, que de bonnes choses.

Propos recueillis par Claude Meyer et Serge Benattar

http://www.actuj.net/articles-une.php