Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le chef de l'armée de l'air sortant, le général Ido Nehushtan, a déclaré lundi que le discours public sur la possibilité d'un raid israélien contre les installations nucléaires de l'Iran était "exagéré et nuisible."

Parlant au micro de la radio de l'armée, Nehushtan a déclaré : "le discours public sur la question d'attaquer l'Iran est exagéré et nuisible, improductif d'une point de vue opérationnelle, et sans tient sans les bonnes informations."

La public, a-t-il ajouté, n'est pas au courant des détails et peut engendrer des craintes inutiles.

"Il y a certaines choses que vous ne comprenez qu'une fois assis sur cette chaise," a-t-il dit, avant d'ajouter : "la force aérienne est prête et efficace pour relever les devis auxquels elle devra faire face."

Plus tôt dans la journée, le chef de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, Yukiya Amano, a débuté ses discussions avec des hauts responsables iraniens, ont rapporté les medias iraniens, lors d'une visite d'une journée à Téhéran. Des diplomates disent que la visite pourrait aboutir à un accord pour de nouvelles inspections des sites nucléaires iraniens.

Quelques heures après son arrivée à Téhéran avant l'aube, Amano a rencontré le chef de l'organisation iranienne de l'énergie nucléaire, Fereydoun Abbasi-Davani, selon l'agence de presse ISNA.

Amano s'est dit optimiste à son arrivée à Téhéran, disant qu'il avait bon espoir d'être en mesure de parvenir à un accord pour enquêter sur la partie militaire présumé du programme nucléaire, une percée qui aiderait, selon l'Iran, a alléger la pression des sanctions occidentales et détourner les menaces de guerre.

"Je pense vraiment que c'est le bon moment pour parvenir à un accord. Rien n'est certain, mais je reste positif," a déclaré Amano à l'aéroport de Vienne, ajoutant que des progrès avaient déjà été faits.

La visite d'Amano à Téhéran ayant été organisée si rapidement, des diplomates estiment qu'un accord pour la reprise des inspections semble proche. Mais peu voient la possibilité pour Téhéran de convaincre les diplomates occidentaux d'alléger les sanctions punitives lors de la réunion prévue à Bagdad mercredi.

En promettant la coopération avec les inspecteurs de l'ONU, des diplomates disent que l'Iran pourrait viser l'effet de levier en vue de négociations plus larges, où les Etats-Unis et leurs alliés veulent voir l'Iran stopper ses travaux qui pourraient servir de couverture aux développement d'armes nucléaires. Les sanctions occidentales sur les exportations énergétiques de l'Iran, et les menaces d'une action militaire de Washington et de Jérusalem, ont fait monter les prix mondiaux du pétrole.

Des diplomates occidentaux disent qu'Amano, un diplomate vétéran japonais, ne ferait une rare visite à Téhéran que si il croyait qu'un accord est possible pour que ses inspecteurs aient une plus grande liberté dans leur enquête.

"Nous considérons la visite comme un geste de bonne volonté," a déclaré le ministre iranien des affaires étrangères, Ali Akbar Salehi. Il espère qu'un accord sur de "nouvelles modalités" de travail avec l'agence de l'ONU "contribuera a dissiper les ambiguïtés."

L'AIEA veut accéder aux sites, aux responsables et aux documents pour faire la lumière sur les activités nucléaires de l'Iran, qui pourraient êtres utilisées pour développer une capacité de fabriquer des armes nucléaires, en particulier dans le complexe militaire de Parchin, au sud-est de Téhéran.

Deux réunions qui se sont tenues entre des aides d'Amano et des responsables iraniens en janvier et février n'avaient produit aucun résultat. Mais les deux parties étaient plus optimistes après une nouvelle série de pourparlers à Vienne la semaine dernière, suscitant des espoirs de progrès.

"Nous devons maintenir l'élan. Il y a eu des progrès lors des dernières discussions entre l'Iran et l'AIEA," a dit Amano, ajoutant qu'il ne s'attendait pas à visiter Parchin durant son court séjour à Téhéran.