Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les sénateurs républicains qui ont été informés mercredi des récents pourparlers avec l'Iran se sont vu dire "d'ignorer tout ce que disent les israéliens" sur la question, rapporte BuzzFeed.

Les membres du comité sénatorial permanent des banques qui ont parlé au site internet après un briefing avec le secrétaire d'état John Kerry le principal négociateur américain avec l'Iran, Wendy Sherman, ont vivement critiqué la présentation.

Le briefing est venu dans le cadre d'un appel de l'administration Obama au Sénat pour l'empêcher d'établir une nouvelle série de sanctions contre l'Iran.

Le sénateur Mark Kirk, un membre du comité des banques, a décrit la conférence comme "pas du tout convaincante", et, dans ce qui semble plus inquiétant, comme "anti-israélienne".

"Je ne dois supposément pas croire ce que les israéliens m'ont dit, et je pense que les israéliens ont probablement un assez bon service de renseignement," a déclaré Kirk à BuzzFeed. Il a ajouté que les israéliens lui ont dit que "l'ensemble des modifications proposées font reculer le programme de 24 jours."

Un aide du Sénat familier avec la réunion a déclaré au site internet que "chaque fois que quelqu'un disant quelque chose à propos de ce que les israéliens disent il était coupé, et Kerry disait : vous devez ignorer ce qu'ils vous disent, arrêter d'écouter les israéliens à ce sujet."

"Ils n'avaient pas de détails," a dit l'aide à BuzzFeed. "Ils n'avaient aucune possibilité de vérifier quoi que ce soit, pour décrire quelque chose, pour répondre aux questions de base."

Un autre membre de la commission bancaire, le sénateur Bob Corker, a déclaré qu'il restait "indécis" suite à la présentation, ajoutant qu'il était "sénateur déçu par la présentation".

Corker a déclaré que les sénateurs n'ont reçu aucun détail sur l'accord intérimaire en cours d'élaboration dans les négociations avec l'Iran et le P5+1 à Genève ce mois-ci.

"Je suis stupéfait que dans une réunion classée, quand vous parler aux gens mêmes qui seront à l'origine des législations relatives aux sanctions, d'avoir un tel manque de spécificité, c'était uniquement un appel émotionnel," a déclaré Corker.

Kirk a également critiqué Sherman, dont le "dossier sur la Corée du Nord est un échec total et un embarras pour son service." Sherman faisait partie de l'équipe américaine de négociation qui se concentrait sur la Corée du Nord dans les années 1990.

Il est en effet difficile d'imaginer comment l'administration Obama a pu choisir, pour négocier sur le nucléaire iranien, la même personne qui a échoué à prévenir la Corée du Nord d'obtenir l'arme nucléaire. Ou en fait non, on comprend très bien, cette administration a pour marque de fabrique la médiocrité et la lâcheté, et l'exprime dans tous ses dossiers.

"Wendy veut vous faire oublier son travail sur la Corée du Nord," a déclaré Kirk. "Vous ne devriez pas le lui permettre."

Il a ajouté : "aujourd'hui est le jour où j'ai été témoin de l'avenir d'une guerre nucléaire au Moyen Orient. Comment définissez-vous un modéré iranien ? Un iranien qui n'a plus de munition et qui n'a plus d'argent."

Kirk a dit soutenir de multiples voies pour augmenter les sanctions, y compris une modification de la loi d'autorisation de la défense nationale (NDAA), qui est censé venir à un vote plus tard ce mois-ci.

Les membres des deux partis, républicains et démocrates, ont massivement soutenu une pression économique plus difficile contre l'Iran au cours des dernières années au milieu des craintes qu'ils se rapprochent de la capacité nucléaire.

Il y a quelques semaines, un groupe de sénateurs des deux partis a appelé l'Iran à mettre fin à toutes ses activités d'enrichissement d'uranium, et a poussé pour une escalade rapide des sanctions contre la dictature islamique.

Le comité bancaire du Sénat a étudié la possibilité d'agir sur une législation frappant l'industrie pétrolière de l'Iran. La Chambre a massivement adopté une telle législation en juillet, mais la Maison Blanche a exhorté les démocrates du Sénat à se tenir à distance alors que les pourparlers avec l'Iran se poursuivent.